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Mémoires de Fisdohit

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Mémoires de Fisdohit Empty Mémoires de Fisdohit

Message  Fisdohit Dim 15 Fév - 3:22

Le Blues du tunique Bleue
(TC V1)


Mémoires de Fisdohit V1_c5_s02_ss01_01


09 Août 1716, tard dans la nuit.
Fort Benoist, bureau du Commandant


"Alors bien voilà, on en est là !"

Il tenait dans ces mains un des derniers rapports militaires

"Suite à la mort, de deux jeunes officiers appartenant à la nouvelle bourgeoisie militaire canadienne (le fils du gouverneur Ramezay et celui du baron de Longueuil), au cours d'une embuscade tendue en mai dernier par les Renards (aussi appellés Outagamie) et leurs alliés Cherokees, une expédition militaire contre les Renards est donc organisée. Ayant à sa tête le sieur de Louvigny, mandaté par le conseil de régence, un contingent formé de 225 soldats et miliciens accompagnés de nombreux Amérindiens alliés se dirige actuellement vers la forteresse des Renards, dans le Ouisconsin, traînant deux petits canons et un mortier à grenade."

Fisdohit et sa compagnie venait de passer des jours à s'assurer de limiter les débordements en louisiane Occidentale.

Les Outagamies du Dakota s'etaient tenus tranquiles. Les troupes britanniques etaient mobilisées et avaient réussies à interrompre les traffics d'armes en provenance de leurs territoires de la Baie d'Hudson.
Les coupables couraient toujours, mais au moins, les armes n'arrivaient plus.
L'omniprésence des troupes de Groumpf dans le secteur avait eu raison des vélléités des plus hargneux. Il ne digérerait pas tout de suite le rapt de son épouse.
Dans le Wyoming, la Compagnie Franche de la Marine avait du agir.
Suite à la patrouille dans les montagnes, une escouade etait placée en permanence dans le territoire des Renards. Les longues semaines de présence et d'observation, se sont révélées utiles. Dès que les signes d'une offensives furent révélées, les
dirigeants de la faction "Anti-blanc" furent "traités" au plus vite, leurs partisans dispersés, les armes européennes saisies.


Les pertes étaient légères, pas de morts chez lui, quelques bléssés, beaucoup d'écorchures.
La zone frontière pacifiée, la CFM se porta vers le Mississipi, dont elle assurait encore la surveillance avec les Sioux (au Nord) et les Cheyennes (au Sud).

Les troupes royales avaient assurées la sécurité des villes situées à l'Est, entre le fleuve et le Lac Michigan. La souricière étant en place, le contingent de Louvigny n'avait plus qu'à "nettoyer" le secteur.


"Au moins, on ne me demande pas de participer à ce massacre !!
Comme si l'Europe ne leur avait pas suffit, déjà !"

Avec un sourire fatigué, Fisdohit reposa le rapport sur la table et se resservit un verre de Rhum, du vrai cette fois. L'importation des cannes à sucre ne se limitait pas seulement au sirop pour l'industrie, et ce premier cru issu de son alambic était prometteur.

Il passait une nuit de permanence, entre ses cuisines, et les bilans, aussi bien économiques que militaires.

Des bilans.


"Et le mien, de bilan ? "
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Mémoires de Fisdohit Empty Re: Mémoires de Fisdohit

Message  Fisdohit Dim 15 Fév - 3:23

Il se regarda dans le miroir, sur le mur en face du bureau.
Il y vit un homme d'age mûr, pas encore un barbon de 40 ans (age vénérable pour l'époque), de bonne taille, une charpente bien carrée associée à une bonne constitution, quoiqu'avec un début d'embonpoint (Ce doit être le "poid des responsabilité et de l'age", surement ).
Il surpris son regard vif, aiguisé, souvenirs de ces jours et nuits de services armés, à guetter le danger, ou l'objectif à traiter, aussi bien dans le feutre et les alcôves des états majors que dans les froides et humides nuits en pleine tempète ou à la veille d'une bataille.

Il regarda non sans un sourire son alliance. Il venait de se marier et s'appretait à être pére, à l'age où le commun des mortels de son temps songe sérieusement à marier ses ainés. Ceux qui ont une vie normale, qui ont leur voies toutes définies, oui, surement...
Lui, c'est plutôt les évènements qui avaient dictés son chemin. Et au milieu des maquis comme des océans, les routes ne sont pas tracées. Tout comme ici, en fait ...

Pourtant, cela avait plutot commencé normalement, un soir d'été 1681, dans un village au nom oublié, proche d'une rivière appelée... Ardèche,

oui, c'était cela...


Une nouvelle lampée lui ramena des images de son enfance :

L'image d'une famille à table dans la maison familliale, avec son père, paysans libre, de tendance huguenote, propriétaire de ses biens et ses terres. A ces cotés, sa mère, gracieuse, fine, douce, capable de soigner les maux et les blessures des humains et des bêtes, tout en étant intransigeante avec l'heure de la messe et les leçons de lecture et écriture. Et les trois petits, 2 soeurs et un frère qui mettaient de la vie dans cette maison du Vivarais.

Une autre image, peu de temps après : le regard effrayé de la plus grande des petites soeurs le regardant fixement, et derrière, la maison en flammes, les corps de deux dragons du roi au sol. Le corps de sa mère et des deux petits suspendus à un arbre,livides. Les hurlements des "bonnes gens", ces amis-voisins de la veille, ainsi que des autres dragons se lançant à leur poursuite, à eux , des enfants d'à peine sept et cinq ans.
La partie de cache-cache dura des jours et des nuits interminables, mais il purent rejoindre leur père et les autres camisards, au "Désert".

Nouveau verre, nouvelles images et les scènes qui s'enchainent :


Port de Bordeaux, 2 ans plus tard, en compagnie d'un certain Sigismond, Chevalier d'Oït, une vieille connaissance de sa mére, qui avait accepté de le faire passer pour son filleul, afin de l'embarquer sur son navire en partance vers les Isles, loin des violences de la guerre civile qui secouait les Cévennes.
Les hasards de la navigation, couplés à ceux de la guerre de la ligue d'Augsbourg, firent qu'ils furent interceptés par des frégates Anglaises une fois au large. Bien que le batiment marchand se soit rendu sans combattre, l'équipage fut mis à fond de cale, et lui avec.
Une des frégates remonta avec le bateau capturé vers les ports Anglais. Ce convoi fut intercepté à son tour par la Flotte du Ponant sortant de Brest. Le batiment Britannique fut coulé dans l'engagement, le batiment Français endommagé, le chevalier compta au nombre des morts. Quand il fallut s'identifier, il n'était pas en état de répondre. Un matelot du bord parla pour lui.


"C'est le fils du cap'taine, M'sieur. Le chevalier d'Oït. Pour sur, le petit ne doit pas avoir toute sa tête, là. Euh, j'sais pas son prénom par contre ..."

C'est ainsi qu'il y eu pour la première fois mention d'un certain "Fils d'Oït" sur un registre officiel, celui du navire amiral de la flotte, le "Soleil Royal", commandé par l'Amiral Tourville.

Il posa son verre, ouvrit un tiroir, récupéra une boite en métal qui contenait son livret militaire ainsi que ces commissions d'officier. Les archives du ministère de la Marine en avaient une copie, accesible à qui en ferait la demande, maintenant qu'il était ministre d'une colonie.

Les scènes revinrent alors qu'il reprenait son verre, assis dans son fauteuil, les yeux rivés au plafond.


De par cette confusion, il fut placé au service de l'amiral comme page, le temps des opérations. C'est donc en tant que membre de l'équipage qu'il assista à la bataille de Bevézier (1690) entre les fottes Françaises et Anglo-Hollandaises. Au cours de l'engagement, servant des liqueurs aux officiers dirigeants les combats, il remarqua un tireur anglais alligner l'amiral. Il eu juste le temps de s'interposer et de prendre la balle à sa place...sauvé par le plateau.
Suite à cette action, et un interrogatoire en règle par Tourville lui-même, il fut intégré définitivement à bord comme "enfant du capitaine" (= "enfant de troupe"), sous le nom de "Fisdohit", en attendant d'étre en age de devenir mousse.
Sachant lire et ecrire, il devint vite indispensable à la cambuse, ainsi qu'au service des officiers du bord, qui eux, firent en sorte de reprendre en main son éducation.
Il participa ainsi aux multiples campagnes du batiment jusqu'à la bataille de Saint Vaast-La Hougue (1692), où le navire fut brulé sur la plage.
Il participa l'année suivante comme matelot au raid de l'amiral Tourville qui déboucha par la capture de l'important convoit de Smyrne, dans la baie de Lagos.
Une fois revenu en France, l'amiral lui obteint la clémence royale, et le recommanda auprès de Jean Bart afin de parfaire sa formation de marin.
C'est sous ses ordres et en tant que matelot, puis trés rapidement "chef de parti d'abordage" que Fisdohit participa à la guerre de course dans la Manche et la Mer du Nord, avec en points d'orgue les combats de Texel en 1694(capture d'un important convoi de blé), puis du Dogger Bank en 1696,(capture et/ou destruction de 80 navires hollandais). A cette occasion , il se retrouva un moment le plus haut gradé à bord d'un bateau capturé, donc responsable d'un équipage de prise, sur le chemin du retourvers Dunkerque, les officiers ayant été tués dans un engagement avec la flotte ennemie. Il réussit à ramener le navire au port, dans un sale état mais les cales pleines.


Une fois la paix signée, les deux amiraux le recommendèrent pour intégrer le régiment de l'Amiral, unité école formant les futurs officiers de la marine.
Il passa plus de deux ans à se mettre à niveau, et sorti finallement avec un brevet d'Aspirant de deuxième classe en 1702. Juste à temps pour rejoindre le capitaine de frégate Dugay-Trouin à Saint Malo et être opérationnel lorsque débute la "Guerre de Succession d'Espagne".
Les cinq premières années de la guerre furent remplies par des raids sur les cotes et les convois ennemis, avec des fortunes diverses. Au retour d'une de ces campagnes, il fut envoyé à Versailles apporter les pavillons pris à l'ennemi. Puis, chargé d'accompagner un convoi de renforts en personnels et vivres pour
Dunkerque, et récupérer là bas une corvette.


Il n'atteint jamais Dunkerque.
La bataille d'Audenarde (1708) avait été pire qu'une catastrophe; l'armée était en fuite, le territoire français envahit, Lille assiégée, les hordes de cavalerie alliées un peu partout aux alentours.
Une troisième année de famine arriva la dessus, avec un hivers encore plus rigoureux.
De ce fait, il se retrouva incorporé avec ses 200 marins et son convoi au sein de l'Armée des Flandres en pleine recomposition, formant une compagnie de charpentiers, puis une compagnie franche, chargé des missions de reconnaissances avec l'adjonction d'un contingent de dragons et hussards.
C'est en tant que tel qu'il participa à la bataille de Malplaquet, puis, avec les marins survivants, il servit de garde rapprochée du Maréchal Villars, jusqu'à la victoire de Denain, où il fut bléssé à la hanche. Il pu reprendre le service 6 mois plus tard, et rejoignit la délégation française à Utrecht, chargée de signer la paix, en 1713. En marge des négociations, la guerre secrète fit rage.


On lui propose alors le commandement d'un bataillon du Régiment de la Marine, basé dans son Vivarais natal.
Quand on lui demande d'aller traquer les quelques camisards occasionnels qui parfois se révoltent, il résillie sa commission avec l'armée de terre.
Le Ministère de la Marine, en charge des Colonies, le rappelle peu après pour lui confier la mission d'aller représenter l'autorité du Roy auprès d'une tribu d'Amérindien ayant récemment fait voeux d'allégeance à la couronne de France, en lointaine Louisiane.
De ce fait, il est réintégré dans la marine en tant que réserviste, à son grade d'Enseigne de Vaisseau (= Lieutenant), qu'il aurait du avoir s'il était arrivé à Dunkerque 6 ans auparavant.
Les autres marins survivants l'avait suivi dans le Vivarais. Le nouveau commandant du bataillon les lui envoya en tant que compagnie détachée du régiment de la Marine, chargée de l'aider dans sa mission.


Ils arrivèrent au village des Lôriencompris un jour de Janvier 1715.
Nouveau Palaiseau fut fondé le jour même


Mémoires de Fisdohit V1_c5_s01_ss02_01



Le travail fut long, mais fut facilité par la totale intégration des Français avec les Lôriencompris, qui eux furent de bons élève quand à l'apprentissage "à l'européenne".
Le village grandit petit à petit sa première année. Les troupes prirent également connaissance avec l'immense territoire dont ils avaient la charge. On obtint vite la collaboration des gardes frontières Espagnols, etablissant un réseau de colommbiers pour accélérer les communications. Les premières affaires de police arrivèrent avec le nombre croissant de colons.

La croissance venue, il fut nécessaire de développer les relations avec les autres villes. c'est donc tout naturellemen que la communauté de Nouveau Palaiseau rejoint l'alliance des Natifs, puis, suite à sa dissolution, celle des Grands Lacs Unifiés.
En février 1716, Fisdohit fut définitivement ré-activé comme officier de marine. La compagnie de vétérans devint une vraie compagnie Franche de la Marine au mois de Mars, renforcée par les contingents amérindiens et quelques chevaux pour les actions en prairie.

Signe d'un nouveau départ plus prometteur que les autres : il rencontra une jeune femme, avec qui il se décida qu'il était temps de devenir un être humain.
Cléopatre était désormais sa compagne pour la vie, et de leur union, un enfant allait voir le jour prochainement.

Malgré toutes les tempètes, la vie continue quand même à avancer...
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