Re: une quête incensée ... une fin de voyage inattendu

[Lady Gwen Sinclair]

Dans une cabane dans un lieu retiré, le 20 septembre 1721 en pleine nuit.

Je n'exprimais aucune crainte envers ce malotru ... même ces menaces ne me faisaient pas peur ... de toute façon je savais que je ne mourrai pas ici ni maintenant.
En le regardant droit dans les yeux, je lui répondais:

- Tout d'abord retenez bien mon nom et ne l'oubliez plus jamais ... je me nomme SINCLAIR et si vous-même connaissiez fort bien Jack O'Neill et son entourage vous sauriez que je ne suis pas dans les grâces du gouverneur Aubrey.Et vous voulez une preuve des dires de Jack O'Neill comme chirurgien sur mon corps !!! dis-je en souriant au vu du nombre de fois qu'il m'avait soigné ... Vous voulez voir laquelle ? Une de celles reçues à la bataille de Lynn Cove ? Celle reçue en Louisiane? Ou quand je lui ai évité d'être fusillé et que le coupable m'avait poignardé et c'est dans une grotte sur la route du Nord qu'il m'avait soigné et eu bien du mal à me garder chez les Vivants ? Voilà une preuve ... dis-je en remontant légèrement ma chemise afin de laisser apparaître la cicatrise du ventre ...

L'homme et ses sbires ne s'attendaient guère à une telle répartie ni que je dévoile la blessure ...
Le regardant toujours droit dans les yeux, je continuais sur ma lancée ...

- Maintenant que mon identité est prouvée dites-moi qui êtes-vous et tout ce que vous savez ...

[Jackoneill]

Manolo recula devant la ferveur de la femme. C'est qu'elle avait du caractère la donzelle. Il avait baissé son couteau et la regardait un peu amusé jusqu'à ce qu'elle soulève un peu le tissu de son chemisier. Une belle cicatrice sur le côté prouvait bien son identité. Il la fixa prenant un air étrange, comme s'il voyait un fantôme.

- Ainsi vous êtes a fameuse Lady Sinclair. DEHORS, hurla t'il soudainement à ses hommes. Et surveillez les alentours. Ne vous avisez pas de me déranger pour rien.

D'un pas lourd les hommes sortirent en soulevant les épaules. Il allait avoir du bon temps le chef pensèrent la plus part.

Manolo avança un chaise et servit un verre à la femme sans prendre la peine de s'excuser pour sa rudesse. Il estimait normal de vérifier.

- Installez-vous. J'ai une longue histoire à vous raconter.

Il commença par le jour où Jack l'avait rencontré, dans un vieux monastère. Ils ne s'étaient jamais bien apprécié mais ce respectaient. C'était tout ce qui importait.

- A l'époque où je l'ai rencontré pour la première fois, il se faisait appelé Morton, Jack Morton. C'est plus tard que j'ai appris son véritable nom. Quand on a rencontré les anglais. Là il s'est passé quelque chose. Au départ, il était résolu de faire cette mission coute que coute et puis un jour il a commencé à changer. Je suis désolé madame, mais il a commencé à boire plus que de coutume. Il n'y avait pas un soir où il n'était pas saoul. Il ne prenait plus aucune précaution sur son identité, depuis le jour où il a rencontré Aubrey. C'est comme ça que j'ai su qu'il s'appelait O'Neill et que j'ai vite fait la liaison avec le Ministre de la Défense anglaise. C'est aussi à ce moment là qu'il n'a pas cessé de parler de vous. Un jour il vous portait aux cieux, un autre il vous haïssait. Il avait l'air totalement perdu. Mais pour en savoir plus, faudra demander à son ami, le frère Baptiste; Il lui colle à la peau celui-là.

Le mercenaire s'arrêta à ce moment là :

- Vous savez madame, personne ne l'aimait bien le colonel, comme on l'appelait, mais c'était un homme de parole.

Il se racla la gorge, trainant pour raconter la suite de l'histoire.

- Vous êtes certaine de vouloir tout savoir. La suite n'est pas très belle et j'ai peur que cela ne vous attriste parce que selon ce que j'ai observé, entre Jack et vous, y avait de l'amour. Il était amoureux de vous madame. Cela sautait aux yeux. Jamais un homme peut se mettre dans un état pareil si ce n'est pas pour un amour perdu. J'ai déjà rencontré des gens plus bas que terre, mais lui, il était vraiment limite.

Il avait utilisé le passé pour tenter de lui faire comprendre la suite. Pas facile à annoncer mais il faudrait bien en venir à ça. Il se servit un autre verre qu'il avala cul sec.

[Lady Gwen Sinclair]

Dans une cabane dans un lieu retiré, le 20 septembre 1721 en pleine nuit.

Les hommes sortirent avec un air de déception comme si ils savaient qu'ils n'auraient pu s'amuser de ma personne.
Celui qui semblait le chef devint un tantinet moins malotru et me proposa chaise et un verre.
Il commença son récit dont dès le début la confirmation que Morton et O'Neill étaient bien le même homme tomba très vite.
A l'écouter, je retrouvais des fois le Jack que je connaissais ... et des fois, j'avais la description d'un pur inconnu.
J'avais difficile de m'imaginer Jack ivre et alcoolique; par contre, une tension entre William et Jack devait un jour arriver ...
Mais là apparemment, la rupture dans l'amitié des deux hommes étaient bien plus profondes que pensé.
Je les imaginais bien en froid un jour ou l'autre mais sans conséquence grave ni éternellement, juste un bref temps.
Mais là, qu'étaient-ils arrivés aux deux amis pour devenir apparemment des ennemis ?

L'homme s'interrompit hésitant à continuer et je l'invitais à ne point s'inquiéter pour ma personne sur la contenance de son récit ...

- Veuillez continuer je vous prie, ne vous en faites pas je m'attends au pire même peut-être à le retrouver six pieds sous terre si il continue sur cette voie qu'il a emprunté. Et je me doute que les sentiments ont changé voire disparus ou devenus l'opposé et ce n'est pas le plus important pour le moment ... je dois le retrouver pour sa famille, le reste je verrai au moment venu; alors je vous prie ne me ménagez point dans vos propos et dites-moi tout ce que vous savez et je vous prie aussi de vous identifier ...

L'homme reprit son discours tandis que je restais impassible ...

[Jackoneill]

- Bien madame, vous l'aurez voulu.

Il s'assied de nouveau sur la chaise en face d'elle et reprit son récit :

- Ben, y'a un shérif qui s'est pointé quand on était en campement vers Luminaé. Un sale type. Il s'est sauvé avant que je le tue. Dommage. Enfin bref, ce shérif voulait arrêter O'Neill alias Morton a tout prix. Et il a proposé de l'or. J'ai pas craché dessus. J'suis pas un saint mais O'Neill se fichait totalement de vivre. Il arrêtait pas de dire qu'il espérait crever pendant la bataille. Alors je l'ai donné au shérif. J'savais pas ce qu'il avait mijoté ce sale taré. Quand on est arrivé au rendez vous, y'avait un tas d'anglais. Ils l'ont...il hésita un instant... Jack avait une information qu'ils voulaient découvrir. Ils...ils l'ont cuisiné jour et nuit pendant trois jours. Mais il a pas craché le morceau. Les anglais étaient furieux.

Il but un autre verre.

- Ne croyez pas que je suis fier de ce que j'ai fait mais Jack n'était qu'un mercenaire.

Il se cherchait des excuses.

- N'empêche que j'ai eu des remords et on est retourné le chercher. Seulement il était trop tard. Il était dans un état qu'on peut pas s'imaginer madame. Je préfère pas vous dire comment, sauf si vous insistez. Mais vaudrait mieux pas. Le frère Baptiste a tout tenté pour le soigner. Il était à peine conscient. On a descendu le fleuve après les marécages. Il respirait à peine. Des fois il arrivait à marmonner quelques mots et c'est pas pour vous faire de la peine, mais il ne prononçait qu'une seule chose madame, votre nom. Il avait une fièvre de cheval, il délirait, même le docteur a dit qu'il s'en sortirait pas. Avec mes hommes on la laissé au port, en bas de la Savahna. Le frère la embarqué sur un navire et on s'est séparé là.

Il se racla de nouveau la gorge.

- Madame, je veux pas vous donner de faux espoirs. Mais vu l'état dans lequel il était, je serais surpris qu'il ait survécu. Pour savoir il faudrait retrouver le frère Baptiste mais c'est impossible.

[Lady Gwen Sinclair]

Dans une cabane dans un lieu retiré, le 20 septembre 1721 en pleine nuit.

- Ne me décrivez pas la scène, je peux m'imaginer la cruauté humaine ... et je repensais aux images horribles perçues la nuit sur le bateau et je me sentais un peu pâlir mais repris le contrôle de mes ressentiments ... cela s'est passé quand demandais-je sachant pertinemment déjà la réponse ... mais je savais au moins que la coupure de nos pensées ne fut pas par sa mort subite mais par l'épuisement ... ou par la volonté d'Avalon ... mais je doutais que ma tante s'opposerait entre nous dans de telles circonstances, ce n'était pas son genre ... certes rendre nos retrouvailles ardues oui mais pas empêcher de sauver une vie si possible ...Quel port? Et où je peux trouver ce frère Baptiste? Il y avait des hommes avec eux deux ?

Un moine ne pouvait disparaître ainsi ... surtout accompagné d'un blessé grave selon cet homme ... c'était une troupe trop singulière pour passer inaperçue ...

- Aidez-moi à le ou les retrouver et je vous payerai en conséquence voire intervenir en votre faveur selon vos crimes ... car si vous vous cachez, il y a une bonne raison ...

[Jackoneill]

Manolo vit le visage de la femme pâlir. Elle avait dû en voir des pas roses tout comme lui. Il allait bientôt partir de ce trou à rat et voilà qu'elle lui proposait du travail. Elle ignorait qu'il était à l'abri du besoin pour longtemps grâce au pactole promis par Jack.

- On n'a pas besoin d'argent madame. Avec mes hommes on va pas rester à croupir ici bien longtemps. Pas qu'on ait peur de se faire arrêter mais les anglais nous cherchent. Faut dire qu'on les a tous massacré ceux qui s'étaient occupé de Jack. Ils sont six pieds sous terre et leurs petits copains ont pas apprécié. On avait réussi à les semer après avoir laisser Morton et le moine mais on dirait qu'ils nous ont retrouvé. C'est pour ça qu'on vous a traité comme ça madame.

Le mercenaire se releva encore une fois pour farfouiller dans un sac. Il en sortit une carte grossièrement dessinée et l'étala sur la table calant les coins avec les verres et la bouteille.

- Regardez, je vous montre.

Il mit son doigt sur la carte.

- Nous avons retrouvé Jack le 31 août, ici. Nous avons longé les marécages à l'est jusqu'au fleuve, la Savanha, et là avec des radeaux nous sommes descendus jusqu'à ce point. Il n'y a pas vraiment de port. Mais je connais pas mal de monde sur la côte. Alors je suis allé retrouvé un ami qui habite à une journée de cheval et il m'a trouvé un navire. Nous sommes restés deux jours peut être trois et un navire est arrivé. Le moine est parti seul avec Jack. Ils ont embarqué comme je vous l'ai dit et personne ne m'a dit où ils allaient. C'est certainement mieux comme ça. J'aurai aimé vous en dire plus, mais je ne sais rien d'autre. Je suppose qu'ils ont quitté les côtes anglaises et j'aurai été à leur place je serais parti très loin.

Si vous voulez vraiment madame. Laissez moi mettre mes hommes à l'abri et je vous accompagne. C'est une question d'une journée tout au plus.

[Lady Gwen Sinclair]

Dans une cabane dans un lieu retiré, le 20 septembre 1721 en pleine nuit.

J'écoutais l'homme et je regardais cette carte grossièrement dessinée.
Il me proposait de nous accompagner si nous attendions une journée.
Mais je n'avais pas le droit d'attendre trop longtemps ... déjà ainsi je perdais du temps.

- Ecoutez je vais prendre votre carte et me débrouillez avec ... je verrai une fois là-bas si je peux obtenir des informations.Mettez vos hommes à l'abri et je vous conseille d'aller au sud du Nouveau-Mexique loin de tout contrôle anglais ... Si le Gouverneur Aubrey se met à votre recherche, vous avez largement intérêt à être loin de toute contrée anglaise ... Par contre, j'espère qu'en cas de besoin, je pourrai compter un jour sur vous ...

Nous nous quittions sur sa réponse et je reprenais mes armes.
En sortant, ces hommes, sans savoir que rien ne s'était passé entre lui et moi voulurent me toucher et avant même que le chef ne peut réagir deux flèches sifflèrent vers les hommes touchant un à la main et l'autre entre les jambes d'un deuxième. Ils restèrent figés par une telle surprise et l'intervention du chef.Je savais que Tristan était non loin, telle une ombre me protégeant.

- Messieurs je vous conseille de vous tenir à carreaux ...

Un voulu réagir mais la voix tonitruante du chef les fit rester calme.
Le chef lui même était troublé que je n'étais pas seule ...

- Je vous rassure, lui dis-je, j'étais bien venue seule mais je ne le reste jamais longtemps et aucune de vos protections ne pourra empêcher cela ... et ne chercher pas comment vous ne comprendriez pas ... si un jour vous avez des nouvelles de Jack dites-le moi ...

Je disparaissais ensuite dans les bois avec Tristan rentant à l'hôtel de Luminaë après une bonne heure de marche ... Nous nous reposions le reste de la nuit et au matin nous tenions un conseil avant le départ ...

[Lady Gwen Sinclair]

De Luminaë à l'embouchure de Savannah, du 21 septembre au 25 septembre 1721.

Au matin du 21 septembre, nous discutions de la voie à suivre.
Le seul indice à notre disposition était cette carte grossièrement dessinée.
Et le discours d'un mercenaire valait-il de s'y fier et de tenir cette unique piste?
Sans autre moyen pour nous aider dans notre quête, on se décidait à suivre la carte.

Le chemin ne fut pas de tout repos et bien des fois on dût faire des détours pour pouvoir continuer avec les chevaux.
Des fois nous devions remonter en aval pour passer un gué et pouvoir continuer notre cheminement vers l'inconnu.
Nous campions le plus souvent à la belle étoile, le climat nous le permettant et nous avions rarement de la pluie.

Le 25 septembre, nous arrivions enfin à l'estran de la rivière Savannah.
Ce n'était vraiment pas un port mais c'était assez fréquenté ...
Enfin les fréquentations n'étaient pas celles qu'on pouvait rencontrer au palais évidemment ...

Nous cherchions quelques indices sans succès ...

[Lady Gwen Sinclair]

Des recherches en mer, du 25 septembre au 01 décembre 1721.

Après être arrivé à l'embouchure du Savannah, où nos recherches furent infructueuses, on s'était décidé de chercher sur les îles avoisinantes.
Nous descendions même jusque l'île Eleuthera, dont son nom venait du grec et signifiait "liberté".
C'est sûrement ce que cherchait Jack, une liberté d'une nouvelle vie loin de tout obligation, de toute personne de son passé.
Mais je ne croyais pas qu'il renierait sa famille, à laquelle il donnait une haute importance dans sa vie.
Et c'est pour cela que je continuais ma quête aveuglement sans indice pour me guider.

Deux mois ... deux longs mois ... affrontant les éléments et évitant le découragement que notre voyage s'acheminait au fil de l'eau.
Des marins peu respectueux, nous envoyaient bien souvent sur de fausses pistes et nous faisaient tourner en rond inutilement.

Le 25 novembre, nous décidions de remonter à Yarmouth, avant que le gros de l'hiver ne fasse son apparition.
Nous posions pied le 01 décembre 1721 mais pour une courte durée ...

[Lady Gwen Sinclair]

De décembre 1721 à début février 1722, par monts et par vaux.

Lors de mon premier retour en mon domaine,je fus surprise d'apprendre que Sophie était repartie sans un mot.
De plus ,elle n'avait donné aucune adresse où la joindre en cas d'urgence, ni en Colonies Anglaises ni ailleurs ...
Elle avait juste demandé la permission de laisser Jack Junior dans le seul lieu qui lui paraissait le plus approprié pour lui.
Elle lui avait fait promettre d'être fort et lui avait donné la tâche de prendre soin de Maëlline, ce qu'il fait avec grand plaisir.
Il prenait ce rôle là comme celui d'un grand frère et lui apprenait des petits moyens de survie tel des pièges de fortune.
Les deux enfants s'entendaient superbement bien et c'était le spectacle que j'avais eu lorsque je me dirigeais vers la terrasse.
Je les observais un long moment avant que Maëlline ne m'aperçoive et ne vienne en courant sauter dans mes bras.
Après quelques jours de bons moments avec eux deux, où j'apprenais surtout à connaître Jack Junior, le travail dût reprendre.

Tout le mois de décembre, je faisais les aller-retour entre New Glasgow et la capitale.
Je partageais mon temps entre des moments de détente et l'obligation de retourner à la caserne.
Je ne revis pas l'Intendante, nos déplacement ne coïncidant jamais pour une rencontre.

Avant Noël, Lancelot et Tirstan étaient partis notamment en Louisiane pour une quête vaine.
Des pistes pour retrouver Jack diminuaient au fil du temps que l'hiver s'installait.
Et au final, je désespérai de pouvoir le retrouver autrement que par notre lien qui nous unissaient.

Noël arrivait et je le passais avec Maëlline, Jack Junior et mes amis d'Avalon, ma seule vraie famille au final.
Tristan et Lancelot étaient revenus aussi pour passer cette période avec nous deux.

Entre Noël et Nouvel-An, la petite et moi étions tombées malades.
Rien de grave, nous avions pris froid et nous devions restées couchées.
On fut chouchoutées par nos trois comparses: Tristan, Gauvain et Lancelot.
Enfin de compte, cela avait un bon côté de tomber malade.
Et l'un ne valait pas mieux que l'autre,côté burlesque, pour nous faire rire.

En janvier, je dus retourner à Victoria notamment à la caserne.
De jeunes volontaires s'engagèrent et vinrent vivifier nos rangs de leur jeunesse.
Ce fut notamment le lieutenant Black qui s'en était occupé de les former.
Pour ma part, je m'occupais notamment de la gérance des ressources et matériels nécessaire pour les hommes.

Mes amis étaient repartis à la recherche d'indices pour retrouver Jack, même les Fox essayaient de trouver des informations.
Mais toujours aucune piste sérieuse ni aucun signe de lui directement pour rassurer sa famille, ses amis, ...

Le peuple était sans nouvelle du gouverneur Aubrey et l'Intendante était fort occupée à diverses affaires.
Le temps s'écoulait ainsi calmement, l'hiver ralentissant les méfaits des brigands.
La neige était présente et de plus en plus abondante, la température chutant.
Preuves qu'on entrait seulement dans le gros de l'hiver.

Fin janvier, j'annonçais au lieutenant Black mon retour sur mes terres pour le gros de l'hiver.
Une lettre fut envoyée aussi à l'Intendante des impératifs qui me rappelaient en ma demeure.
Lui signalant sur quelques lignes que tout était en ordre et en bonne voie pour la caserne et les troupes.

Je repris donc la route navale pour New Glasgow sur un climat polaire.
Plus on naviguait vers le nord et plus le temps était rude.
Le vent glacial giflait nos visages tel une claque magistrale.
Le froid était à la limite de geler nos membres.
Nous étions heureux d'arriver à bon port en début février.
Dans nos chaumières bien chauffées et auprès des nôtres.
Mes amis aussi étaient de retour sous la suggestion des Fox de rentrer avant le Grand Froid.

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