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Une ville à l'horizon

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Message  Alphonso C. de la Llave Jeu 14 Mai - 19:28

Il était accoudé à la terrasse, le vent du soir résonnant légèrement dans ses cheveux qui flottaient au gré de son souffle, les yeux mi-clos et la bouche entrouverte. Ses deux mains caressaient doucement la pointe de son fusil. Il attendait. La lettre avait été pourtant claire et disait "sept heures", mais quelques instants auparavant les cloches de l'église voisine lui avaient indiqué qu'il n'était pas encore six heures et demi passées. Il se rassit et sentait les minutes passer d'une attente vigilante. Il dut s'endormir car la patte d'un chat le réveilla. Le soleil couchant caressa ses yeux, ses mains, sa nuque et son torse. Il se leva d'un saut léger mais avec la peur éternelle du retard. La place, d'ordinaire grouillante de vie et de gens, était vide avec seule l'eau de la fontaine pour accompagner le silence.

Il était encore jeune, et bien qu'il aurait été difficile de lui donner un âge certain, son front lisse s'ouvrait parfois en de rides empreintes d'une histoire. Une histoire qu'il se réservait mais prenait du plaisir à raconter parfois après quelques coupes de vin et le coucher du soleil. Sa main et son bras droits étaient jonchés de cicatrices et même son cou portait la marque d'une entaille faite à l'épée. Son regard noir se réfletait en ange blessé sur son visage jaune et long, entaillé ici et là de restes de barbes et de moustaches.

Il entendit des pas dans l'allée. Bien les pas qu'il attendait. Il leva lentement son fusil et le mit en position. Son coeur battait lentement et il savourait chaque instant d'un instinct animal à la limite de l'humain. L'instant approchait avec une froideur calculée et il semblait se plaire à se jouer de lui. Ils étaent désormais juste en face de lui. Trois coups dans le crépuscule. Un froid coup de vent fit légèrement trésaillir la trajectoire de ses balles, mais elles heurtèrent toutes leurs cibles. Deux hommes s'éffondrèrent sur le sol. Il sourit en lui, sans savoir si seulement ses lèvres bougèrent. Il se sentit fort et, jubilant, se releva lentement, caché par l'ombre des arbres qui l'entouraient. Il arracha une rose écarlate et la mit dans sa chemise. Les épines écorchèrent légèrement sa peau et trois gouttes de sang coulèrent. Il éclata d'un rire solitaire tandis qu'il descendait les escaliers. "Si je suis un meurtrier, mieux vaut être un assassin romantique non ? " Se demanda-t-il tout haut sans pour autant se donner de réponse lorsque il arriva au vestibule. La lune apparut au coin de son oeil.
Alphonso C. de la Llave
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Message  Alphonso C. de la Llave Dim 17 Mai - 18:19

Il leur avait inventé une histoire en se délectant de chaque détail comme d'un met parfumé. Elle était plutôt sanguinaire, leur histoire, pleine de chasses à l'homme et de morts, d'escapades et d'incestes, de meurtres sans trêves, sans temps, intemporels dans une histoire qui se faufilait doucement entre le creux de ses deux mains. Il savait que leur histoire était fausse, rapiecée des filaments de quelques anciens souvenirs entremmelés, mais ainsi, au moins, il savait qui allaient périr par sa main et cela l'emplissait d'une certaine certitude, d'un sentiment de bien être, presque. Il ne tuait pas des étrangers, mais des ennemis, ses ennemis et c'était son devoir de les tuer si son honneur devait rester sauf. Et son honneur devait le rester, immaculé, tandis qu'il vivra, se disait-il en mettant sa main dans ses cheveux d'un geste nonchalant. Il avait eu tant de vies, tant de morts, plus rien ne pouvait lui échapper, rien ne pouvait suivre à ce qu'il ne s'attendait pas, tout était prévu dans son propre inconscient. Il était imbattable, terrible, un géant au pays des nains qui savait se rendre petit, seulement pour mieux les écraser.
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Message  Lizzy Welsh Dim 24 Mai - 8:45

C'est vraiment injuste ! M'envoyer chez mon oncle Ernest pour si peu ! Je voulais juste pas de lui comme fiancé. Le fils du couturier il est beau et il ne pue pas toute la journée. Oh, mais j'oublie que tu ne sais pas encore de quoi je parle.
J'ai appris que mes parents veulent me promettre à un teinturier, ça veut que devrais vivre en dehors de la ville là où on teind le tissus avec de l'urine. J'ai mal au coeur rien que d'y penser. Je leur ai dit que je ne voulais pas de ce mari et ils ont décidés qu'un voayge me ferait du bien. Non, c'est d'un autre fiancé dont j'ai besoin.
Ernest est sévère et il m'oblige à manger des choses qui me vont vomir, pas comme papa et maman qui me demande sueelemnt de me forcer un peu pour les choses que je n'aime pas vriament. Et je crois qu'il bat sa femme, c'est triste de l'entendre pleurer le soir. Je sais bien qu'il a le droit de le faire et qu'elle devrait lui obéir mais ça me fait pleurer. Ernest habite en Nouvelle-Espagne il s'est installer ici parce que c'est la fin d'une route de caravanes. Il tient une écurie pour vendre ou louer des cheveux frais. Il y a beacoup de Britaniques ici, ils font du commerce avec les Espagnoles.
On mecrie d'aller chercher de l'eau, d'ailleurs on crie tout le temps quand on me parle.

Tu te souviens que je devais aller chercher de l'eau au puits. Et bien, j'avais les seaux à la main et j'ai ouvert le porte avec le coude. Ce n'était que pour la refermer bien vite, il y a eu des coups de feu. Evidemment je me suis faite gronder parce que je n'étais pas sorti, j'avais peur mais il ne voulait rien entendre. Je me suis dit que j'avait dû rêver et je suis sortie quand même.
Alors j'ai vu un homme, il n'était pas trop vieux et il avait les cheveux noirs. Je crois avoir vu un sourire méchant sur ses lèvres. Je n'ai pas vu les cadavres tout de suite, j'avais peur de lui et je ne l'ai pas quitté de regard jusquau puits. Et là je ne savais pas comment faire à moins de reculer ou de tourner la tête bizarement je ne pouvais pas me placer de l'autre côté du puits sans le perdre de vue. Et puis si je m'étais retournée pour puisser de là où j'étais je ne l'aurrais pas plus vu. J'espèrais seulement qu'il ne verrai pas mon embarras.
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