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Bédrosia : ville portuaire

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Bédrosia : ville portuaire Empty Bédrosia : ville portuaire

Message  Jackoneill Jeu 19 Fév - 15:06

Bédrosia : ville portuaire Naplesmaport1ji7


Voici la ville de Bédrosia.

Jack O'Neill en est le maire depuis 1719. C'est la seule et unique ville qui soit restée debout après la catastrophe du 4 juillet 1720.

Depuis, les habitants ont fait un travail monstrueux, avec peu de moyen pour la remettre en état. Le port est de nouveau accessible et les habitations, tavernes, lieux saints sont reconstruits.

Le Fort surplombe la mer et observe la frontière de la Nouvelle Espagne, toute proche, puisque la ville se situe à l'extrémité sud des 13 colonies, touchant la Floride.

Bédrosia : ville portuaire I573416_Sanstitre1


Si l'un de vos voyages vous conduisait jusqu'ici, vous pourrez trouver tous les renseignements et l'aide dont vous pourriez avoir besoin auprès du BAC, Bureau d'Accueil des Colons, à l'entrée Ouest de la ville.
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Message  Lady Gwen Sinclair Ven 26 Mar - 0:15

Bédrosia, le 21 août 1721,dans l'après-midi.

Le bateau entrait dans le port de la cité ... les constructions avaient bien avancé afin de rendre la quai accessible.
De la catastrophe, on pouvait encore y voir des traces notamment au niveau des finitions qu'il restait à faire.
Mais toute la zone portuaire était praticable et des bateaux de tout genre venaient et partaient sans cesse.

Je ne m'intéressais pas trop au genre de navires patrouillant dans les eaux de Bédrosia même si certains avaient pavillon noir bien affiché.
C'était un problème qui pourra être ultérieurement réglé une fois le retour de Jack en sa cité, une fois qu'il reprendra son rôle de maire.

Gauvain et Tristan restèrent avec les hommes non loin du navire, en alerte et c'était par petit groupe que les permissions furent données afin de ne pas affaiblir la sécurité du navire. Mes deux compagnons se chargèrent aussi des chevaux.

Pour ma part, je partais avec Lancelot vers l'entrée de Bédrosia; j'y accostais un marchand:


- Monsieur, où puis-je trouver une autorité régissant cette ville je vous prie ???
- Ma petite dame, me répondit-il avec un accent mitigé d'anglais et d'espagnol,la ville est sous l'emprise d'un gang de gringos depuis le départ de Sir O'Neill; mais vous aurez plus de renseignements en allant au B.A.C.
- Au B.A.C., qu'est-ce?? demandais-je surprise
- Le B.A.C. est le bureau d'accueil des Colons et il se trouve à l'ouest de la ville.Vous pouvez y allez sans soucis c'est un des seuls lieux qui n'intéressait pas El Conquistador Javier Pedro Delgado ... enfin c'est comme cela qu'il se fait appeler.
- Je vous remercie et je vous suggère d'aller vers le navire au bout du quai et demandez Tristan ou Gauvain et dites que vous venez pour affaire et dites que c'est de la part de Lady Gwen.
- Je vous remercie ma p'tite dame.

Je me dirigeais vers l'officine indiquée par le maraîcher et j'y toquais en attendant qu'on m'invite à y entrer.
Une forte voix à consonance anglaise se fit entendre et je pénétrais dans la pièce.
Il y avait un bureau et une grande table avec une carte roulée dessus. Au mur, il y avait une carte du continent.
Sur l'autre mur, le portrait du Roy et une croix chrétienne ainsi que l'accès à une arrière pièce.
Un homme de forte corpulence s'adressa à nous ...


- Bienvenue à Bédrosia, je me présente Mister Corry Dorre je m'occupe de l'accueil et de l'information aux voyageurs. Vous êtes Monsieur et Madame ???
- Lady Gwen Sinclair ,dis-je d'un ton neutre et voici Lancelot.
- Monsieur et Madame Sinclair asseyez-vous je vous prie.
Lancelot intervînt poliment
- Nous ne sommes pas un couple venu en villégiature.
- Veuillez m'excuser de la méprise mais vous formez un si beau couple que je vous croyais ensemble.
Je repris la parole ...
- Il n'y a pas de soucis Mister Corry Dorre, vous ne pouviez le savoir.Il est vrai que nous sommes venus ici dans un but bien précis et j'espère que vous pourrez nous aider ...
- Je vous écoute Madame ... mais votre nom me dit quelque chose ... mais je ne me souviens pas de vous avoir déjà croiser pourtant je connais toutes les personnes de Bédroisia.
- Je ne suis jamais venue en cette cité Monsieur mais que vous connaissiez vaguement mon nom ... je suis l'ancienne Gouverneuse des Colonies Anglaises.
- Oh My God que suis-je ahuri je vous présente mes sincères excuses Lady de ne pas vous avoir reconnu pourtant votre nom a été si souvent prononcé dans cette ville ... et en bien je vous rassure ... mais avec toutes ses histoires récentes ...
- Ce n'est point grave Mister mais j'ai besoin de vos informations.
- Mais bien évidemment Lady que puis-je pour vous ?
- Me donner les dernières nouvelles qu'il a pu y avoir en cette cité sur son maire le Colonel Jack O'Neill et où puis-je trouver une personne ayant autorité en cette ville à part les banditos.
- Lady, je vous conseille d'aller au fort, garder par l'équipe du shériff et par les soldats encore aptes et non corrompus.
- Je vous remercie Mister Corry Dorre au revoir
- Au revoir Lady et soyez prudente ...

Je faisais donc marche arrière et retournais au bord du quai là où se trouvait le fort.
Il était hautement surveillé et y pénétrer fut une fameuse sinécure.
On me dirigeait vers un bureau avec à son fond une grande cellule.
S'y trouvait l'adjoint du shérif en altercation avec le détenu qui ne cessait de crier son innocence.


- Lady Sinclair enchantée de faire votre connaissance et très honoré de vous rencontrer.Monsieur, dit-il vers Lancelot.Que puis-je pour vous ?
- Je recherche le Colonel Jack O'Neill ... sauriez-vous me donner des informations sur son emploi du temps lors de son dernier passage ici et m'indiquer sa demeure ???Et où se trouve votre supérieur afin que je m'entretienne avec lui ???
- Lady Sinclair, je ne sais vraiment vous aider hélas, j'étais absent lors de son passage et le shérif est parti un jour subitement.Il n'y a que les élucubrations de cet énergumène qui ne cesse de se clamer innocent.Et sa demeure se trouve sur le mont.

A cet instant, le prisonnier m'interpella et l'adjoint se mit entre nous deux ...
- Un instant, je vous prie, je désire écouter cet homme ?
- Bien Lady dit-il sachant qu'il ne pouvait objecter ma volonté.
- Sans votre présence, non pas que je n'ai pas confiance mais je préfère que le prisonnier se sente plus à l'aise pour parler et Lancelot restera avec moi pour me protéger.
- Bien Lady, je vous laisse donc avec lui en attendant je vais m'occuper des hommes.
- Je vous remercie

L'adjoint du shérif sortait, Lancelot ouvrait la cellule, amenait l'écroué à s'asseoir en face de moi.
A ma demande, il lui servit une boisson et s'assit à mes côtés, écoutant avec moi le récit du détenu.



Dernière édition par Lady Gwen Sinclair le Jeu 14 Avr - 21:03, édité 1 fois
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Message  Jackoneill Ven 26 Mar - 1:00

Le jeune garçon recula lorsqu'on vint ouvrir sa cellule. Les personnes l'invitaient à s'assoir et lui offrit un verre d'eau qu'il but d'un trait. Il avait un fort accent espagnol et se sentait intimidé par la présence d'une dame dans cette prison.

- Madame...je ne veux pas avoir d'ennuis avec le shérif. Je vous jure que je n'ai rien fait. Je ne suis pas son complice.
- Complice de qui ?
demanda Lancelot.
- De monsieur Morton. Je devais juste porter le message. Le shérif me l'a pris et il a disparut. Je veux retourner chez moi, m'dame. Mon père est tout seul.
- Et ce message était pour qui ?
- Je devais le remettre au Gouverneur des Colonies Anglaises ou au lieutenant Black à Victoria. Il a payé beaucoup d'écus pour ça.


Lancelot regarda Lady Gwen et demanda au jeune homme :

- Mais qui est monsieur Morton ?
- Celui qui m'a donné le message.
- Avez vous entendu parler de Sir O'Neill ?
- Non, Jamais. Connait pas monsieur.


Lady Gwen demanda une brève description de l'individu.


- Heu... et bien, assez grand, les yeux noirs, habillé en Gringos et ça faisait étrange, parce qu'il était blond comme les blés. On n'a pas trop l'habitude de voir des gens comme lui dans not' village. Il avait l'air pressé. Il portait deux armes et à sa ceinture un truc où on met la poudre. Je connais pas le nom. Ca m'a marqué parce que j'ai pensé qu'il l'avait volé. Les initiales gravées dessus n'étaient pas les siennes. Il était gravé ceci, fit il en le dessinant sur la poussière couvrant la table : J'N
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Message  Lady Gwen Sinclair Dim 4 Avr - 2:30

Cellule du prisonnier du shérif, fort de Bédrosia le 21 août 1721.

J'écoutais le prisonnier et il ne savait guère de choses.
Oui, il avait bien un pli à remettre au Gouverneur ou au Lieutenant Black mais il en ignorait le contenu.
Il ignorait qui était le Colonel Jack O'Neill et pourtant la description de ce Jack Morton était troublante.
Comme si il existait un sosie du colonel ... et fait plus troublant, cette poire à poudre que je lui avais offerte.
Il aurait été bien étrange que deux hommes semblables possèdent le même objet gravé de la même manière.
Mais si ce Morton était bien Jack que faisait-il en gringo et sous un faux nom ? Que lui était-il encore arrivé?
Dans quel guêpier était-il enfoncé et s'en sortirait-il ? Et comment allais-je l'aider cette fois-çi, avec si peu de renseignements ?

A la fin de l'interrogation, je posais moi-même quelques questions ...


- Quand ce Jack Morton vous a-t-il remis ce pli et où? Etait-il seul ou accompagné par qui ?Et le shérif vous a pris ce pli au même moment et au même lieu ???

J'attendais les réponses du prisonnier ...
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Message  Jackoneill Dim 4 Avr - 13:03

Le jeune garçon regardait par terre toujours aussi impressionné par la prestance de la dame et de l'homme qui se tenait très droit.

- Madame... monsieur Morton est venu à notre village vers mi aout. Notre village est en Nouvelle Espagne à plusieurs jours de cheval d'ici. Je suis arrivé à Bédrosia il y a une semaine. Le shérif m'a suivi et m'a arrêter sur la port. Il était très en colère. Il parlait tout seul et...et... je ne sais pas si vous êtes des amis de Mr Morton, mais je peux vous assurer que le Shérif, lui ne l'aime pas du tout. Il a même dit que si je l'aidais pas, c'est comme si je protégeais un criminel.

Monsieur Morton était seul et est reparti tout de suite. Même que c'est pour ça que le shérif était en colère. Il arrivait pas à l'attraper. Et on l'a pas aidé à l'attraper. Je vous jure madame. Il a deviné tout seul qu'il partait vers le nord.

Un petit mensonge. Il avait eu tellement peur qu'il lui avait dit le peu qu'il savait à ce Douglas. Le gamin espérait être enfin libéré. Il voulait rentrer chez lui.


- Madame, me laissez pas dans cette prison. Je vous en prie. Si vous pouvez me faire libérer. Dites à l'adjoint que j'ai rien fait. J'ai juste porté un message. Je sais pas pourquoi ce Morton est recherché.


Il glissa son regard sur la porte entre ouverte, voyant l'adjoint qui l'air de rien écoutait la conversation.
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Message  Lady Gwen Sinclair Jeu 8 Avr - 23:16

Demeure de Jack O'Neill, le 21 août 1721.

J'écoutais les derniers propos du prisonnier et je réfléchissais à quoi tout cela pouvait correspondre.
Qui était ce Jack Morton et pourquoi le shérif était sur ses traces avec un tel acharnement.
Je ne savais quoi trop penser ce cette conversation


- Ecoutez, je repasserai dans la soirée et j'aviserai de votre situation.Vous resterez jusqu'à mon retour dans les mêmes conditions que vous avez connu jusqu'à ma visite.

Le jeune homme était dépité et je pouvais le comprendre ... comment prendre avec joie le fait de devoir encore rester enfermé quand on aspire autant à la liberté.
Je sortais de la pièce avec un regard désapprobateur envers l'adjoint de son manque de politesse à écouter aux portes.
Je lui signifiais que je revenais en soirée et je lui demandais de m'indiquer la demeure du Colonel.
Lancelot me suivait, ne prononçant guère de mots.

Nous suivions le chemin indiqué et nous arrivions au-dessus de la colline au bout de trente minutes de marche.
Lancelot restait muet et c'était peut-être mieux ainsi ... on risquerait de se crêper le chignon pour des broutilles.

Au bout de la route, on arrivait devant un immense portail qui s'ouvrait sur un domaine très vaste et très arboré.
Nous prenions le chemin qui menait à la demeure de Jack ... avant la maison, sur la droite, il y avait un bel étang bien entretenu.
Je fis tinter la cloche d'entrée et attendis qu'on vienne nous ouvrir ...

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Message  Jackoneill Ven 9 Avr - 23:40

Le majordome de la maison ne réalisa pas tout de suite que la cloche venait de tinter. Il se déplaça jusqu'à la grille non certain qu'il y avait réellement quelqu'un devant. Il avait une démarche simple et n'avait pas eu l'éducation qui allait avec le poste qu'il tenait. Mais le colonel l'avait embauché sans poser de questions.

Il vit un homme et une femme de belle prestance.


- Madame, monsieur, fit il sans ouvrir la grille. Que puis je pour vous ?
- Monsieur, voici lady Gwen Sinclair,
fit le chevalier.
- Heu.. vous voulez dire, Lady Gwen, madame... madame La Gouverneur...enfin l'ex gouverneur... je suis confus... je...

Il était emprunté. Il ouvrit la grille dans la seconde et invita les hôtes inattendus à entrer.


- Madame, le colonel n'est pas là. Mais je peux vous faire préparer une chambre. Je suis certain qu'il serait d'accord.

Son visage s'était un peu assombri alors qu'il ouvrait les portes du petit salon. Il était nerveux et ne savait pas par quel bout commencer.

- Madame, je... j'ai quelque chose pour vous. Je reviens.

Il monta les marches quatre à quatre et rapporta une boite.

- C'est pour vous. Le colonel me la laissée pour vous. Il m'a dit que si jamais vous vous présentiez ici, il fallait vous la remettre, à vous seulement et en personne. Je... je n'aurai jamais cru que vous viendriez.


Il regarda son visage qui l'interrogeait des yeux.

- Ce sont des lettres madame. Deux lettres.
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Message  Lady Gwen Sinclair Dim 11 Avr - 12:55

Demeure de Jack O'Neill, le 21 août 1721.

Nous fûmes d'abord accueilli avec simple courtoisie, juste la stricte politesse.
Quand il prit connaissance de mon identité, il devint bien plus cordial.
Il me proposait une chambre pour la nuitée et je lui répondis
:

- Ne prenez point cette peine, je ne resterai pas à Bédrosia, je repars ce soir.

Le majordome s'absenta quelques minutes pour revenir avec un coffret qu'il me tendit.
Jack lui aurait demandé de me le remettre en main propre dès ma venue.
Comment pouvait-il savoir que je viendrai ? Ce n'est que pur hasard ma venue.
Et si je n'étais pas venue, ces deux lettres me seraient restés inconnues ???


- Dites-moi depuis quand détenez-vous ce coffret ? Et si mes pas ne m'auraient pas mené ici, je n'aurai jamais pris connaissance de ce coffret ?

Le majordome me répondait et je m'excusais auprès des deux hommes, désirant me retrouver seule pour les lire, je sortais de la demeure et allais m'asseoir au bord de l'étang.
Je pris la première lettre et de suite, j'avais l'impression d'avoir Jack à mes côtés me faire lui-même la lecture ...
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Message  Jackoneill Dim 11 Avr - 13:39

Le majordome regarda la jeune femme sortir, tenant le coffret entre ses mains comme s'il s'agissait d'un trésor. Il lui avait donné si peu d'explications. La boite lui avait été remise avec la clef par le maitre de maison alors qu'il était dans bien des tourments avec ses nouveaux amis. Il lui avait confié son inquiétude et lui avait parlé comme jamais il ne l'avait fait auparavant. Il avait tellement changé.

Il lui montra la première lettre en lui disant qu'il ne savait pas où l'envoyer et ce n'est que début juin 1721 qu'il en écrivit une seconde. La dame comprendrait pourquoi, le majordome n'avait pas su à qui les envoyer. Sur le dessus de la lettre seulement trois mots : A Lady Gwen. Puis une recommandation : A ne remettre qu'en main propre.

Il se souvenait de l'arrivée du Colonel qui s'était enfermé dans sa chambre demandant à ne pas être dérangé.

Jack avait pris place devant son secrétaire où étaient posées ses affaires personnelles. Il toucha d'abord un peu à tout essayant d'avoir quelques souvenirs puis attrapa la plume qu'il trempa délicatement dans l'encrier. Il ne savait pas par où commencer et que pouvait t'il dire. Il ferma les yeux et tenta par tous les moyens de revoir un autre visage que celui qu'il avait vu sur le livre de Dame Ceiwynn. Puis les premiers mots se couchèrent sur le vélin.


" Bédrosia le 5 juin 1721 Lady Gwen,

Vous allez probablement trouver étrange de recevoir une lettre de ma part. Peut être ne me connaissez vous pas autant que je me le suis imaginé lorsque le Lieutenant Black m'a dit que nous travaillions ensembles par le passé ? Ne soyez pas offusquée par ma démarche. Je suis à la recherche de mon passé qui est bien trouble aujourd'hui. J'ai la sensation de vivre la vie d'un autre homme et que ce n'est pas réellement moi qui suis entrain de vivre ce qui m'arrive en ce moment.

Il parait que j'ai la tête pleine de trous. Seulement, depuis ma rencontre avec cet officier de l'armée anglaise, je ne cesse de penser à vous et mon esprit m'entraine dans des situations dénuées de sens car incomplètes. J'ai dans l'espoir de vous rencontrer un jour et que vous pourrez peut être remplir ces vides.

Je revois un petit lac, derrière un palais. A certains moment, j'ai la sensation de vous avoir perdu au milieu d'une terrible bataille. Il m'arrive de revoir une multitudes de lieux, des déserts, des rivières avec cette étrange sentiment que vous n'étiez pas loin. Mais je ne vous vois pas. Je ne vois pas votre visage.

Je suis désolé de vous raconter tout cela. Peut être est ce une autre personne dont je sens la présence dans ces rêves éveillés ? J'aimerais tellement savoir et en même temps je crains d'apprendre la vérité.

Je me trouve actuellement à Bédrosia. Certains évènements me disent que je ne resterais pas longtemps ici. A la première occasion, je prends un navire pour me rendre à Victoria. Le lieutenant Black m'y attend et il est persuadé qu'une fois là-bas je retrouverais la mémoire.

Que puis-je vous dire d'autre ? J'ai déjà du mal à comprendre tout ce qui arrive et cette lettre est un peu l'espoir qu'enfin quelqu'un me donne une réponse.

Jack O'Neill"

Il l'avait ensuite déposée dans le coffret. C'est à ce moment là que la porte s'ouvrit en grand sur un Sullivan surexcité.

Le majordome regardait la jeune femme lire, en restant près de la porte. Il tenterait de répondre à ses questions si elle en avait. La deuxième lettre avait été écrite dans la précipitation. Elle était froissée et portait quelques traces de sang sur le dessus. Le colonel n'avait fait qu'un passage éclair avant de fuir. Ce fut la dernière fois que le majordome le revit. C'était le 6 juin 1721.
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Message  Lady Gwen Sinclair Dim 11 Avr - 14:34

Etang devant la demeure de Jack O'Neill, le 21 août 1721.

Cette lettre ne m'apportait guère de renseignements supplémentaires aux dires du lieutenant Black.
A part l'impression de lire un étranger tellement le style était différent de mon Jack, et que cela faisait mal.
Je savais déjà qu'il n'était pas parti vers Victoria mais vers Caddix où j'allais m'y rendre aussi.

Je relisais certaines parties de ses souvenirs ...
"Le lac derrière un palais" n'était autre que le grand étang dans les jardins du palais Saint-Georges à Victoria où nous allions de temps en temps et où nous étions proche bien des fois ...
"Le désert" est peut-être un bref souvenir de l'oasis en Nouvelle-Espagne et sa route à me suivre dans un pays peu accueillant pour un anglais ... à moins que ce ne soit sa propre vie actuelle ... désert, lui qui a coupé les ponts pour une aventure qui apparemment il en perd le contrôle ...
"me perdre dans une terrible bataille" n'avait qu'une signification ... sa propre bataille, intellectuelle, émotionnelle,où il devra combattre ses propres démons sinon il perdra beaucoup ...
Mais, une chose était sûre, il n'avait plus aucun souvenir de mon visage ... lui qui l'avait si souvent contemplé ... une larme perlait discrètement.

Mon coeur se serra un peu plus en prenant la seconde lettre ... ses traces de sang et son froissement m'intriguaient.
Nerveusement, je dépliais délicatement la missive, passant mes mains pour étaler le papier chiffonner ...
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Message  Jackoneill Dim 11 Avr - 15:43

Ce jour là Jack arriva à sa demeure au galop, suivi des frères James et de Sullivan. Il avait sauté de son cheval et le majordome avait entendu ses talons claquer sur les pavés de la cour. Il était entré en trombe et était monté dans sa chambre tandis que le majordome était resté dans le hall à regarder par la porte laissée ouverte. Les trois hommes regardaient derrière eux et appelaient régulièrement le colonel pour qu'il vienne.Il était finalement monté voir ce qu'il se passait. Il l'avait entendu farfouiller dans la pièce et il en sortit de longues minutes plus tard, le coffret à la main et la clef qu'il lui tendit.

- Je dois partir, avait il dit tout simplement. Je vous laisse la demeure. Vous pouvez y vivre et si vous manquez d'argent, vendez les meubles.

Mais il n'avait pas pu s'y résoudre. Il avait trouvé un travail en ville et profitait de la maison lui donnant encore vie même si tout était différent. Il avait ouvert le coffret des jours plus tard. Seules la première avait été cachetée. L'autre avait simplement été enroulée et posée ainsi.

Il remit son attention sur la jeune femme qui s'apprêtait à la lire :


"Lady Gwen,

Le temps me presse. Ne croyez pas un mot de ce qui sera raconté sur moi. Je dois fuir, fuir très loin et il me sera peut être impossible de vous revoir. Mon avenir est incertain.

Je n'ai pas le temps de vous en dire plus. J'ai fait un autre rêve où nous étions sur un navire. Vous étiez marin, comme l'esprit peut être étrange parfois. Vous me faisiez un sourire... je garderais ce sourire comme le seul moment de bonheur que j'ai pu retrouver. Vous êtes mon seul espoir. J'en suis persuadé.

La vie ne me ....."

Sullivan était entré dans la chambre et l'avait tiré par le bras. Il leur fallait fuir. Les hommes du shérif étaient aux grilles. Il enroula le document sans précaution, du sang qu'il avait sur les mains fit une trace rouge qui avec le temps s'était un peu éclaircie.

Il sauta sur son cheval et tous foncèrent vers les marais pour semer ceux qui les poursuivaient.


Le Majordome ne bougeait pas. Il attendait qu'elle termine.
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Message  Lady Gwen Sinclair Dim 11 Avr - 16:03

Devant la demeure de Jack, le 21 août 1721.

La lettre était inachevée hélas ... et le sourire rêvé était-il vraiment le mien ou celui imaginé voire d'une autre ???
Je ne le saurai sans doute jamais et peut-être que jamais je ne le reverrai ...
En tout cas, je n'abandonnerai pas maintenant ce mince espoir de le retrouver.
Et ce même si pour lui, je resterai une parfaite inconnue, une ancienne disciple du travail.
En plus, dans quel guêpier était-il ? Qu'allais-je entendre sur lui ?
Je me relevais et regardais un moment l'horizon en murmurant
:

- Jack, Jack où êtes-vous? Donnez-moi un signe pour me diriger, je vous en prie ...

Après quelques minutes, ainsi debout ne bougeant point, je retournais vers le majordome.
N'entrant point, je lui posais quelques questions ...


- De quand date la deuxième lettre ??? Et dans quelle direction est-il parti ??? Et savez-vous par hasard où se trouve ce fameux shérif ?

J'attendais ses réponses avant de reprendre la route, ne désirant pas m'attarder afin d'avancer très rapidement vers d'autres lieux et qui sait d'autres indices.
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Message  Jackoneill Dim 11 Avr - 16:30

Elle revint vers lui, s'arrêta devant la porte.

- Il a écrit la deuxième lettre le lendemain de la première. Nous étions le 6 juin 1721. Après ce jour là, je ne l'ai jamais revu. Le shérif et ses hommes sont partis après lui et ses amis. Ils ont filés vers les marais et l'adjoint du shérif est resté pour fouiller la maison avant de rejoindre les autres. Ils sont revenus deux semaines plus tard, bredouilles.

Ce jour là, j'ai eu peur. J'ai foncé en ville pour voir ce qu'il se passait. Les gens hurlaient que l'épicier avait été tué par le colonel. Je ne voulais pas le croire mais depuis qu'il était avec ces hommes il avait changé. Il était devenu plus dur et ne semblait pas s'émouvoir du mal qu'il faisait autour de lui.

Le soir des hommes sont revenus avec deux cadavres. J'ai cru qu'ils l'avaient tué. Mais c'était les frères James et les volontaires du shérif ont dit que les autres avaient traversé la frontière de Nouvelle Espagne.

Quelques jours après, je suis retourné en ville pour faire quelques provisions, la femme et le fils de l'épicier étaient partis. Ils ont quitté la ville le lendemain du drame en emportant le corps du défunt. Je ne les ai jamais revu non plus ceux là.

Quand au shérif, il a réapparut un beau matin et est reparti aussitôt vers le nord. Certains l'ont entendu parler de Luminae. Le Shérif Douglas était à la taverne, enfilant verres sur verres. Il disait qu'il allait bientôt le retrouver et qu'il le ferait pendre haut et court. Il le détestait. Je l'ai lu dans ses yeux. Il m'a jeté un regard froid en me reconnaissant et il m'a lancé :

- Je serais là bas dans deux semaines et là, je vais m'occuper de ton maitre. Si l'Intendante croit qu'il va en réchapper parce que c'était "Monsieur le Ministre de la Défense" et bien elle se met le doigt dans l'oeil.

Il avait beaucoup bu madame. Je ne suis pas certain que tout ce qu'il a dit était vrai. Il n'ai jamais revenu pour nous dire si oui ou non il l'avait trouvé.


Les nouvelles n'étaient pas des plus réjouissantes. Le visage de la jeune femme restait tout de même assez impassible même s'il avait remarqué la pâleur de ses joues et ses yeux rougit par des larmes versées sur la lecture des lettres.

- Est ce que vous allez le retrouver Madame ? Surtout ne dites pas que vous le chercher. L'adjoint du shérif serait capable de vous faire suivre. Il est pas bien net. C'est pour ça que j'ai jamais parlé des lettres. On raconte qu'il y a un prisonnier qui portait une lettre du colonel et que le shérif lui aurait pris après l'avoir enfermé. Alors, j'ai gardé ce coffre caché depuis tout ce temps.
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Message  Lady Gwen Sinclair Dim 11 Avr - 18:49

Retour au fort de Bédrosia et départ pour le Sud, le 21 août 1721.

- Je vais tenter de le retrouver mais je ne sais si j'ai beaucoup de chances d'y arriver. Pour le prisonnier, je vais l'extirper de sa situation.Et je dois tout faire pour que le shérif n'arrive pas à ses fins.Si jamais, le Colonel revient ici avant moi ... dites-lui d'aller en Louisiane chez les Fox, là il sera à l'abri ... Et je vous demande de continuer d'entretenir son domaine

Le majordome me confirmait sa tâche par la positive.
Je le saluais et retournais au fort avec Lancelot.
Au fort, j'usais de mon autorité militaire pour reprendre le prisonnier à ma charge.
L'adjoint voulut contester mais la menace de le muter le fit taire.
Sa place était bien trop privilégiée ici pour le moment en l'absence de son maire.
Mais je lui promis de revenir très bientôt ...

Le jeune prisonnier se croyait libre mais arrivé au bateau je lui fis connaître mes directives.


- Ecoutez-moi bien ici vous ne serez pas enchaînez et serez libre de circuler sur le navire mais avant d'obtenir votre liberté vous devrez me mener à divers endroits ... vous acceptez le marché ? Sachant que vous serez traité en homme libre mais si vous tentez de vous échappez, on vous tuera sans hésitation.

Certes la menace était lourde mais je ne devais prendre aucun risque ... le majordome m'avait bien dit de me méfier de l'adjoint et autre personne.
Et je ne pouvais laisser de témoins avant la fin de ma quête ...

Le jeune homme accepta la proposition et une fois le ravitaillement fini et les hommes ayant repris leur poste, on larguait les voiles en direction de Caddix, cité du senor Cirous ... une moyenne de cinq jours de navigation nous attendait pour arriver à destination ... si le ciel nous était clément ...

Mais avant ce grand départ, je fis partir un courrier par pigeon voyageur pour New Glasgow...


Bédrosia,le 21 août 1721.

A Miss Sofia,

Chère Sophie soit vous recevez ce message déjà sortie de votre torpeur soit on vous l'aura remis dès votre réveil.
Vous m'en voudrez sûrement de mon action mais j'avais promis à votre tante de ne pas vous exposer au danger, de veiller à votre sécurité et vous laisser partir à la recherche de votre oncle c'était comme vous jetez moi-même dans les griffes de la Mort et je ne me l'aurai jamais pardonné.

Si vous voulez aider votre oncle, aller à Bédrosia y remettre l'ordre et la sécurité.
Méfiez-vous du shérif et de son adjoint; la demeure de votre oncle est le seul endroit sûr.
Vous pourrez aussi compter sur son peuple et l'homme du B.A.C. fidèles à Jack.

J'essayerai de vous tenir informer de mon avancée dans la recherche de votre oncle.

J'espère que vous me pardonnerez un jour de vous avoir endormi pour vous tenir à l'abri.

Je vous laisse sur ces quelques mots quittant ce soir Bédrosia

Mes sincères amitiés.

Lady Gwen


Dernière édition par Lady Gwen Sinclair le Lun 12 Avr - 0:53, édité 2 fois
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Message  Jackoneill Dim 11 Avr - 20:30

Le majordome lui souhaita bonne chance dans sa quête et prit note du message pour le colonel.

Quant au jeune espagnol, il ne croyait plus qu'elle reviendrait le chercher. Il sautait comme une puce derrière les barreaux lorsqu'il l'entendit donner l'ordre à l'adjoint d'ouvrir la cellule. Il serait bientôt libre et en entendant la dame prononcer ses ordres son sourire s'agrandit.


- Oh oui madame, tout ce que vous voudrez. Je vous le promets. Je vous conduirais où vous voudrez.


Le jeune garçon était trop heureux d'enfin sortir de cette affreuse cellule. L'adjoint n'était pas très sympathique mais il redoutait surtout que Douglas ne revienne.

Il se cala sur un tas de cordage et resta là sans trop bouger de peur qu'elle ne change d'avis. Il voulait bien lui demander d'envoyer un message à son père pour le rassurer mais qui le porterait ?
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Message  Jackoneill Lun 26 Avr - 14:22

Septembre 1721

Le shérif Douglas avait survécu et avait non sans mal réussi à rejoindre Bédrosia. Manolo, le chef des mercenaires ne l'avait pas tué mais l'avait humilié en le faisant se dévêtir entièrement pour le fouiller. Puis il l'avait laissé nu, ligoté dans un chariot et ses hommes s'amusaient de lui en se moquant. Très vite le soleil avait rougi sa peau et les brulures le faisait souffrir au moindre contact. De temps en temps il entendait des nouvelles d'O'Neill qui le réjouissaient tellement elles étaient mauvaises, ce qui lui permettait lui, de tenir le coup. Ils étaient à présent dans les marécages, se rapprochant de la Savanah. La nuit les moustiques se délectaient de son sang et ce n'était pas la couverture qui lui frottait ses brulures qui le protégeait.

Et vint un moment inattendu. Ils naviguaient sur des radeaux lorsque des coups de feu retentirent. Dans la confusion que cela engendra, les gardes se détournèrent de lui quelques instants. Sans hésiter, il se laissa rouler sur les rondins de bois et glissa dans l'eau. Il avait cru se noyer. Battant des pieds, il réussi à rejoindre l'autre rive. Puis se fut une longue marche jusqu'aux premières habitations. Volant des vêtements qui séchait au soleil, il arriva à Bédrosia, sous les yeux des habitants qui ne le reconnurent pas tout de suite.

Depuis son humeur était massacrante. Il apprit qu'une femme était à la recherche de Jack ; Lady Gwen. Il se promit de le retrouver avant elle et qu'il paierait s'il était encore en vie. De ce jour, il envoya des hommes dans toute la colonie pour afficher des avis de recherche dans toutes les villes, tous les ports. Il était allé à l'estuaire de la Savanha espérant glaner quelques informations. Il eut pour seule réponse qu'un navire était parti pour le Quebec.

Il ne savait pas si Morton était à bord. Mais décida d'envoyer par missive une liasse d'avis de recherche aux shérifs de cette région. Il passait donc tout son temps à chevaucher. Il se rendait partout où Jack avait pu se cacher. Il fit rechercher Manolo qui était retourné en Nouvelle Espagne.

Les jours, les mois passaient et rien. Il ne trouvait rien. C'était comme si le moine, Jack et tous ceux impliqués dans cette affaire avaient disparu. Jusqu'au jour où un homme revint de Caddix. Il aurait reconnu Sullivan.


- Oui shérif, c'est bien lui. Il est à Caddix. J'en suis certain. Contre une récompense je vous mène à son repère. Sans moi vous ne le trouverez pas.

Douglas fit le tour de la table et servit un verre à l'inconnu qui lui fit un sourire édenté.

- Je suis certain que vous allez me dire tout ce que je veux savoir, monsieur.


A peine avait il fini de prononcer cette phrase que son adjoint ceintura l'homme et l'entraina dans une cellule. Quelques heures plus tard, l'adjoint revint en s'essuyant les mains tachées de sang et un sourire sadique aux lèvres.

- Il a pas mis longtemps à cracher le morceau. Surtout quand je lui ai dit qu'il serait pendu parce qu'on trouverait bien un crime quelconque à lui mettre sur le dos.

Douglas se mit à rire bêtement.

- Dès demain nous partons pour Caddix et si on fait vite, on rentrera pour Noël avec un beau cadeau. Ce type sait forcément où O'Neill se cache.

Il regarda par la fenêtre et pour la première fois depuis des mois il avait un petit espoir.

- Surtout ne prévenez pas l'Intendante. Nous irons là bas en tant que voyageur. Je n'ai pas confiance en elle. Elle n'a rien fait pour m'aider à chercher le colonel. Je dois le retrouver seul et....je m'occuperais de lui personnellement.
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Message  Jackoneill Ven 14 Mai - 13:51

Début janvier 1722.

Le Shérif Douglas était revenu de la ville de Caddix avec son adjoint mais surtout avec une prise de choix. Les choses n'avaient pas été simples. Arrivés à Caddix, ils durent écumer les tavernes pour trouver les informations dont ils avaient besoin pour mettre la main sur Sullivan. Les gens se méfiaient des étrangers et ne parlaient pas facilement. Mais à grand renfort de bières offertes, ils finirent par obtenir ce qu'ils cherchaient. Le complice de O'Neill se cachait sur une plage, en dehors de la ville.

Aux aurores, les deux hommes s'étaient avancés jusqu'à la maisonnette où dormait encore Sullivan qui ne se doutait pas de leur présence. Armes au poing, ils entrèrent sans mal et se trouvèrent face à un homme écroulé sur son lit. Corde en main ils lui sautèrent dessus, le ficelèrent et l'obligèrent à s'assoir sur une chaise.


- Mais...fit il réveillé en sursaut.... Shérif Douglas... il tenta de se lever comme pour échapper à ses assaillants et reçu immédiatement un coup de crosse sur la tête le faisant tomber au sol.
- Doucement, il ne faut pas l'abimer tout de suite. Il a des choses à nous dire. Mais pour le moment il ne faut pas rester ici. Il a certainement des complices. Autant filer.

Un bayon dans la bouche, Sullivan se fit mettre sur le dos d'un cheval. Le Shérif voulait filer au plus vite jusqu'à la frontière. Si les Nouveaux Espagnols les prenaient sur leur terre il ne donnait pas cher de leur peau. Il était pourtant pressé d'interroger son prisonnier. Mais il le ferait aussi bien au fond d'une cellule de la prison de Bédrosia. Et ensuite il pourrait le faire pendre.

Ils ne rentrèrent que début janvier, en plein jour. Les habitants avaient reconnu Sullivan et applaudissaient le Shérif pour sa prise en huant le prisonnier qu'ils auraient bien pendu de suite si Douglas ne les en avait pas empêché.


- Tu vois... ton crime ne restera pas impayé. On va construire la potence dès demain.

Il le jeta dans une cellule.


- On va faire un marché. Si tu me dis où se trouve O'Neill, je ferais en sorte que tu t'échappes et on dira que tu es mort dans les marais. Sinon... la corde t'attends.
- O'Neill ? Je n'en ai aucune idée. Je ne l'ai pas revu depuis juillet. Nous nous sommes séparés à Caddix et depuis aucune nouvelle. Je ne sais pas où il est et la rumeur raconte qu'il est mort.
- Ha... mensonge, mensonge. Mon adjoint va s'occuper de toi et je suis certain que tu vas me dire où il est.
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Message  Jackoneill Sam 15 Mai - 12:17

L'adjoint avait la force d'un taureau. Les coups de poing dans le visage et dans le ventre du prisonnier tombaient au rythme de l'éternelle réponse qu'il donnait à la même question posée depuis des heures. "Je ne sais pas où il est."

Il la prononçait avec de plus en plus de difficulté jusqu'au moment où il resta silencieux. Le visage tuméfié, les côtes et les abdominaux en bouillis, il avait fini par s'abandonner aux coups. Le shérif fit cesser l'interrogatoire et le laissa ficelé sur sa chaise en le menaçant de revenir bientôt. Sullivan passa sa langue sur ses lèvres bouffies, grimaçant en touchant les plaies ouvertes. Il se maudissait d'avoir été si imprudent et se demandait pourquoi ce type cherchait encore O'Neill. Tout le monde disait qu'il était mort à Luminae. Personne ne l'avait revu depuis. Pourquoi Douglas insistait à ce point ? Cet homme était fou. C'était la seule explication.

Il entendit des coups de marteau à l'extérieur. La potence serait construite dans la journée. Ce n'était pas la fin qu'il pensait avoir surtout pour un meurtre qui n'avait jamais existé. Ainsi se terminerait cette mission.

La porte de la cellule se rouvrit sur l'adjoint qui lui versa un seau d'eau froide sur la tête pour le faire revenir à lui. Il ne mit pas longtemps à lui faire perdre connaissance. C'est en râlant qu'il le détacha et le laissa tomber à même le sol. Il revint à lui dans la nuit et se traina jusqu'à un angle de la cellule où il releva les jambes contre lui pour soulager la douleur dans ses côtes et appuya doucement une épaule contre le mur, puis la tête.
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Message  Jackoneill Sam 29 Mai - 15:09

L'océan grondait faisant faire des creux de plusieurs mètres aux vagues noires. Elles se jetaient sur le navire comme des dizaines de mains cherchant à le tirer vers le fond, submergeant le pont. Chacun à son poste angoissait à l'idée de perdre une voile. Le capitaine avait rejoint les cabines en se dandinant au grès des vagues, se retenant à tout ce qu'il pouvait pour enfin frapper à la porte de Jack. Il l'informait qu'il ne pourrait jamais accoster avec un temps pareil et qu'il faudrait attendre que l'océan se calme.

Il se calma laissant le navire avec quelques avaries notamment aux voilures les obligeant à prendre la route du port. O'Neill dût changer quelque peu ses plans. Le capitaine du port qu'il connaissait depuis des années monta à bord pour enregistrer le bâtiment. Jack resta dans sa cabine. Pas question d'être reconnu de suite. Il attendrait la nuit pour descendre sur le quai.

Il voulait faire cela vite. Ne pas traîner. Etrangement il se était dans un état d'esprit particulier. Il aurait pu se sentir fautif. Tuer un homme. Il l'avait déjà fait. A la guerre, il avait tiré et tué à l'épée des soldats ennemis n'ayant qu'un seul but en tête : tuer ou être tuer. Il avait perdu le but de cette guerre alors que les officiers eux ne cherchaient qu'à gagner du terrain pour satisfaire le Roi au détriment des vies humaines. Et la mort de millier d'hommes étaient tout ce qu'il y avait de plus normal. Tandis que ce soir, Jack n'aurait que la vengeance pour seule motivation. Il tuerait cet homme simplement pour l'acte qu'il avait commis. Il lui ôterai la vie et alors qu'il appellerait cela Justice, les autres diraient que c'était un meurtre.

La soirée approchait lentement. On frappa à sa porte. Un homme se présenta :


- Lord O'Neill... ! Le matelot qui est venu me chercher m'a dit que je devais venir chercher une caisse pour la maison.
- Pardonnez moi ce petit mensonge. Je ne pouvais pas vous dire que j'étais à bord. Je suppose que la maison est surveillée.
- Oui monsieur. Jour et nuit. Mais... vous...vous n'auriez pas dû revenir. Le shérif vous fait chercher. La ville est pleine de chasseur de prime et c'est comme cela dans toutes les colonies anglaises. Il vous faut repartir monsieur. S'il vous arrête, il va vous faire pendre.
- Et il aurait raison.
- Non monsieur. Je sais que vous n'avez pas pu tuer cet homme. C'est impossible. N'est ce pas ?


Jack le rassura. Son majordome lui était fidèle et il devrait peut être suivre son conseil. Frère Baptiste ne se priva d'ailleurs pas de le lui conseiller.

Jack obtint du Majordome toutes les informations dont il avait besoin mais surtout il lui donna une précision à laquelle il ne s'attendait pas.


- Monsieur, vers le mois d'aout, une femme est venue. Elle vous cherchait. Elle est repartie vers Luminae après s'être redue à Caddix.
- Une femme ? Ma nièce Sofia ?
- Heu, non monsieur. C'était La Gouverneur d'avant. Lady Gwen Sinclair.


Jack resta sans dire un mot. Ainsi elle l'avait cherchée. Pourquoi donc ? Elle ne voulait plus le revoir. Elle était enfin débarrassée de lui et voilà qu'elle l'avait cherché. Il fronça les sourcils, préférant ne pas penser à cela pour le moment.

Et à la nuit tombée, il passa un grand manteau noir et descendit du navire dès que ses hommes lui fit signe que la voie était libre.

Le bureau du shérif était éclairé. Il savait qu'il était là avec son adjoint. Les matelots qui avaient fait le repérage des lieux le lui avait confirmé comme il lui avait dit qu'il devait y avoir une pendaison le lendemain matin à l'aube. Jack marchait d'un pas décidé autant que sa jambe pouvait le lui permettre, s'appuyant sur sa canne. Il essayait d'oublier les supplications du moine pour l'empêcher de faire cette folie. Mais il resta sourd.

La porte n'était plus qu'à quelques pas. Le premier homme la poussa, tenant son ami en joug, faisant croire qu'il l'avait surpris à lui voler sa bourse. L'adjoint s'approcha le premier alors que les deux hommes entraient. Le shérif Douglas se leva à son tour. Les matelots eurent rapidement le dessus sur l'adjoint qui reçu un coup de crosse sur la tête avait de pointer leurs armes sur Douglas.


- Qu'est ce que vous voulez ? Ce n'est pas une banque ici, lança t'il en fronçant les sourcils.

Jack entra à ce moment là, les marins s'écartant à son passage.


- Votre argent ne nous intéresse pas.

Le shérif arrêta de respirer en reconnaissant O'Neill qui venait d'entrer dans la lumière. Ce dernier fit un geste et avant que Douglas ne puisse prononcer une parole de plus, il se retrouvait, assommé, ficelé et cagoulé.


- Allons y avant que quelqu'un ne remarque ce qu'il se passe ici,
chuchota l'un des marins que venait de charger leur paquet sur son dos.
- Attendez...

Jack passa derrière la grille de la pièce et regarda au travers des barreaux. Un homme était recroquevillé au fond de la cellule. Il leva la lampe à huile et vit qu'il avait été plutôt maltraité. Sans un mot il prit les clefs. Il ne savait pas ce qu'il avait fait, mais le laisser là pour se faire pendre, il le refusait. Il fit quelques pas et posa une main sur l'épaule du prisonnier. Celui-ci se recroquevilla encore plus suppliant qu'on arrête de le frapper, parlant avec difficulté vu l'état de sa bouche.

- Je ne vous veux aucun mal. Venez, sortons de là.

Sullivan releva la tête, reconnaissant cette voix qu'il ne pensait plus jamais entendre. Il attrapa la main qu'il lui tendait pour se relever :


- Jack ? Jack, c'est toi ? Tu...
- Nom de....Sullivan ? Dans quel guêpier....
- Monsieur il faut partir,
lança soudain un matelot.

Jack se saisit de Sullivan pour l'aider à marcher. Il n'avait pas perdu son sens de la parole et débitait un nombre impressionnant de mercis et de je n'y crois pas, tout en marchant et tentant de ne pas leur faire perdre trop de temps.

- Sully, la ferme où je te ramène là bas, fit Jack déjà épuisé de l'entendre.

Il se tut immédiatement de peur qu'il ne mette sa menace à exécution.
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Message  Jackoneill Mar 1 Juin - 20:02

La rue était calme. Seuls quelques hommes sortaient de la taverne un peu éméchés. Le groupe de Jack se tapit dans un coin sombre pour ne pas se faire remarquer. Sullivan, enfin silencieux, n'arrivait presque pas à marcher. Il s'accrochait au bras du colonel, se tenant les côtes et essayant de ne pas perdre connaissance à chaque pas.

- Où allons nous Jack ? chuchota t'il entre les deux.
- Sur le quai. Un navire nous attends.

La distance n'était pas moindre mais au moins il n'aurait pas à monter à cheval. Le groupe sortit de l'ombre en rasant les maisons. Le quai n'était plus très loin. Les deux matelots portant le shérif chacun leur tour s'arrêtèrent subitement, regardant derrière eux. Ils firent un signe de tête pour montrer quelque chose. Trois hommes, tenant une lampe devant eux, venaient vers eux. Impossible de reculer sans qu'ils ne se fassent voir. Jack avança et se mit dans la lumière, faisant signe aux autres de se cacher le mieux possible.

- Non Jack. Ils vont t'arrêter. Tout le monde te cherche. Le shérif a mis des...
- Chut, tais toi.
- Hé là ! messieurs...
appela celui qui tenait la lampe à huile.

Jack entra un peu la tête entre les épaules et prit un fort accent Irlandais, arborant un sourire niais alors que Sully s'écroulait de plus en plus.


- Oui messieurs ?
- Que faites vous par ici ? Votre ami n'a pas l'air bien ?


L'homme le dévisageait et Jack essayait de faire comme s'il ne le connaissait pas. Et pourtant, le vieux capitaine du port avait bu quelques verres avec lui, il y avait quelques années de cela.

- C'est qu'il est resté trop longtemps en mer, m'sieur, et la première femme qu'il a convoité était mariée. Imaginez le mari. L'était pas content. La dessus quelques verres et voilà comment on rentrer à bord.


Le vieux leva sa lampe et la passa devant Sully puis devant Jack. Les matelots ne respiraient plus tenant chacun un sabre fermement dans la main au cas où ils soient découverts.

- On ne se serait pas déjà rencontré matelot, fit le capitaine du port.
- J'crois pas. C'est que d'habitude on préfère les eaux plus chaudes.

Sullivan marmonna quelque chose.


- Hé ben mon vieux. J'crois qu'il est tant de rentrer. Messieurs, mon ami a besoin d'aller dormir.


Le capitaine fronça les sourcils puis son visage se détendit.

- Laissons donc passer ses marins,
fit ce dernier avant de s'éloigner trainant un peu derrière ses deux acolytes, et faites bon voyage dans vos eaux chaudes l'Irlandais.

Jack qui avait commencé à marcher s'arrêta net reconnaissant la manière dont le vieux capitaine l'appelait toujours. Ils retrouvèrent le bord attendu par le frère qui faisait les cents pas sur le pont. Quelle ne fut sa surprise de voir celui que Jack ramenait.

- Conduisez le dans ma cabine, lança ce dernier, et enfermez celui là dans la cale. Capitaine, nous appareillons.
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Message  Jackoneill Jeu 3 Juin - 14:55

Frère Baptiste s'était occupé de Sullivan. Il avait plusieurs côtes cassées, perdu une dent et il garderait des bleus un peu partout pendant un certain temps. Jack avait regarder faire le moine qui ronchonnait.

- Vous avez mal à la cheville, lui fit il avec un sourire sardonique. Cela vous apprendra à traîner dehors et à marcher trop longtemps. Vous auriez dû faire porter notre ami par un matelot. Regardez moi ça. Elle est tout enflée. C'est malin. Arf... donnez moi ça, fit il en colère voyant le colonel se dépatouiller avec une bande rebelle qui ne voulait pas tenir.

Il lui fit quelques tours, bien serrés, et noua deux la bande avant de rabaisser la jambe de pantalon de Jack qui ne fit aucun commentaire. Il savait pourquoi il était en colère et n'avait pas envie de retomber de nouveau dans cette conversation. Il se sentait trop fatigué pour cela.

- Je vais dormir dans une autre cabine. A demain frère Baptiste.
- C'est ça à demain. Et surtout profitez bien de votre nuit. Ce sera certainement la dernière sans cauchemar. Quand vous aurez assassiné cette homme, vos nuits vous paraitront moins douces.


Jack secoua la tête et préféra sortir. Ses nuits étaient déjà loin d'être douces. Boitant bas, s'appuyant un peu plus sur sa canne que d'habitude et retrouva une cabine vide, où il s'installa sur le lit, soulevant sa jambe des mains en grimaçant. Il chercha le sommeil, sans succès. il y avait trop de choses qui se bousculaient. Le shérif en bas, Lady Gwen qui avait cherché à le retrouver, cette histoire de chasseurs de prime qui le cherchaient dans toute la colonie pour le tuer probablement et maintenant Sully qu'il avait retrouvé.

Un matelot frappa à sa porte :


- Monsieur, le prisonnier est revenu à lui.

Jack s'était endormi tout habillé. Il monta sur le pont et vit que le soleil était déjà haut. Le navire voguait en pleine mer, loin des côtes. Le capitaine lui fit un salut en l'apercevant. Pas rasé, les yeux plissés par la blancheur du ciel en ce mois de janvier, il descendit dans la pénombre de la cale se faisant ouvrir la trappe par un homme de garde qui accrocha une lampe à huile à un clou contre la paroi.

- Qui est là ? lança le shérif toujours cagoulé.

Il remuait la tête, la soulevant comme pour regarder sous le tissus qui lui couvrait le visage. Sa voix tremblait un. Il avait peur. Cela transpirait par tous ses pores. Il était en sueur et il se recroquevillait dans un coin.

- Qui est là ? demanda t'il plus fort. C'est toi le garde ?

Jack avança d'un pas pour être plus près.

- C'est moi Douglas. Vous vous souvenez encore de moi, non ?
- Jack O'Neill. Je vous en prie. Ne me faites pas de mal. Je suis désolé pour tout ce que je vous ai fait.
- Désolé ? Vous êtes désolé. C'est tout ce que vous trouvez à dire. J'ai cru que vous auriez un peu plus d'honneur que ça. Regardez vous trembler comme un poltron.
- Ne me tuez pas. Je ne voulais pas. Ce sont les anglais. Ils m'ont obligé.
- LA FERME,
hurla Jack en colère. Et le sac d'or, ils vous ont obligé à le prendre aussi.
- Je me suis voulu Jack, je vous le jure. Je voulais tout arrêter. Vos hurlements... je ne savais pas qu'ils allaient faire cela.
- Et vous pensiez qu'ils allaient faire quoi ?


Jack l'avait empoigné par le col et le soulevait du sol. Il le rejeta en arrière, le cognant contre la paroi. Et soudain toute sa colère remonta à la surface. Il revoyait cet homme qui le torturait sans relâche, il sentait les odeurs de la pièces, la sueur couler sur son front et il entendait ses propres cris comme s'il était encore dans cette cave sordide, ficelé sur cette planche, priant pour que la mort vienne le délivrer. Et il frappait et frappait le shérif recroquevillé sur le sol. Il l'attrapa par le cou, serrant de plus en plus son étreinte, entendant de moins en moins ces cris qui le ramenaient des mois en arrière. Le corps de Douglas se fit soudain plus lourd, il n'arrivait plus à respirer. Jack revint à lui. Comme si pendant un instant il avait été projeté ailleurs et regarda ses mains qui doucement ôtait la vie. Il lâcha prise sans savoir exactement pourquoi. Le shérif tomba à ses pieds, crachant et toussant, cherchant un peu d'air. Jack recula, posant une main sur sa miséricorde. La cagoule du prisonnier était tombée. Douglas le regardait presque suppliant. Il pleurait de peur.

- J'suis vraiment désolé. Pardon Seigneur pour le mal que j'ai fait à cet homme. Pardon.


Jack ne l'entendait pas. Il sortit et remonta rapidement sur le pont, manquant de souffle. Il s'appuya des deux mains sur le bastingage et prit une grande bouffée d'air. La tête penchée en avant, il regardait l'eau filer sous la coque, sans même la voir. Il sentit la présence de Baptiste derrière lui. Sans bouger, en jetant simplement un regard sous son bras, il ne voyait que les deux pieds du moine.


- Je n'ai pas pu le tuer.
- Vous n'êtes pas un assassin Jack,
fit calmement le moine qui se sentait soulagé.
- Pourtant je voulais le faire. Je le tenais à ma merci et si j'avais serré encore quelques secondes....Je ne suis qu'un lâche.
- Jack... tuer un homme de sang froid même pour toutes les raisons que vous pouviez avoir, ce n'est pas aussi facile. Vous n'êtes pas une personne insensible, prête à tuer le premier venu pour quelques écus, ou simplement par vengeance.
- Il le méritait pourtant.
- Le Seigneur sera son juge. Ce n'est pas à nous à juger un homme tel que lui. Jack, il vous faut croire en l'avenir. Vous avez temps de belles choses à vivre encore. Oubliez le passé et vivez.
- Je ne peux pas oublier le passé. Il est là, tout le temps. Il me hante.
- Est ce pour cela que vous ne m'avez pas rendu la Croix de Malte ?


Jack se retourna et porta une main à la croix.

- C'était donc votre question.
- Oui. Pensez vous que votre mission n'est pas terminée ?
- Je ne sais pas. Peut être que c'est la seule chose qui me pousse encore à vivre.


Le moine fit un petit sourire.

- Venez avec moi Jack. Il faut que je vous montre quelque chose. Finalement, je suis bien heureux de vous avoir accompagné. Et si Sully s'est trouvé sur notre chemin, cela ne peut être que par la volonté du Très Haut.

Jack hésita un instant, le regardant s'éloigner, puis prit sa canne et le suivit souriant devant sa foi.
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Message  Jackoneill Mar 27 Juil - 22:42

Il le conduisit dans la cabine de Sully qui venait de se lever, se tenant les côtes. Le moine avait un air étrange. Il n'arrivait pas à commencer à parler et se perdait dans des courtoisies lui proposant un siège, quelque chose à boire. Jack le regardait déambuler dans la pièce connaissant bien cette attitude.

- Frère Baptiste. Arrêter de tourner en rond et montrez-moi ce que vous vouliez me montrer.


Il releva le nez et se dirigea vers un coffre qu'il avait amené avec lui et prit un air secret qui fit presque rire le colonel. Il se demandait bien ce qu'il avait tant à lui dire. Après ce qu'il avait vécu, il était prêt à tout entendre et à tout voir. Sully avait aussi un regard qu'il ne lui connaissait pas et fut celui à réagir le premier.

- Baptiste....que faites vous ? Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
- Il a le droit de savoir.


Jack fronça les sourcils et se leva du siège dans lequel il l'avait assis de force ou presque.


- De quoi s'agit il ? Si c'est pour m'apprendre que tu n'es jamais allé à Linecove Sully, je le sais depuis longtemps. Et si c'est pour me dire que tout ceci était un coup monté, je le sais aussi. Alors arrêtez vos blabla tous les deux et rappelez moi quand vous aurez une bonne vraie nouvelle. Comme celle qui dirait que plus personne ne me recherche et que je peux rentrer chez moi sans avoir à regarder par dessus mon épaule. En attendant je vais demander au capitaine de mettre le cap sur la capitale.
- Ne faites pas ça,
fit le moine. Ils vous arrêteront et vous pendront.
- Et bien, cette fois ils y arriveront peut-être.
- Vous n'êtes pas coupable.


Jack se retourna.

- Pas coupable ? Je faisais parti de la bande de Sully et cet homme...cet homme a bel et bien été tué. Et n'importe quel juge dira que j'étais complice. Et le pire c'est qu'il aura raison. Je ne vais pas vivre caché sur une ile pour le reste de mes jours. Je vais me rendre et vous repartirez sur l'ile de Tortuga.
- Il n'est pas mort.


Jack s'approcha du moine.

- Comment ? fit il.
- L'épicier...il...il n'est pas mort. C'était...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Jack avait saisit Sully par le col et le soulevait du sol tandis que le moine essayait de le calmer.

- JACK ! JACK ! Posez le....c'était le seul moyen pour que vous acceptiez notre offre. Posez le Jack.

Il asséna un coup de poing qui projeta Sully au sol et le releva pour le frapper de nouveau :

- Espèce de pourri. J'ai cru avoir tout perdu...tout ce temps loin de tout parce que...espèce d'ordure...
- Jack, arrête Jack...je savais pas....
- Jack,
fit le moine en s'interposant entre les deux hommes. Je vous en prie écoutez moi. Il n'a pas eu le choix. Il devait vous ramener et faire en sorte que vous alliez jusqu'au bout de la mission. Faire de vous un paria des colonies anglaises était le seul moyen.
- Vous ne valez pas mieux que le Roi et ses plans de vouloir vous voler votre trésor. De combien d'autres hommes avez-vous gâcher la vie parce que vous n'aviez soit disant pas le choix ? SULLY !
- Hummm,
fit Sully en se frottant le visage.
- Tu sais où es cet épicier. Vient...

Il le souleva du sol et le tira jusqu'au capitaine.

- Quel Cap Sully ? QUEL CAP ?
- La Nouvelle Espagne. Côte ouest.
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Message  Jackoneill Sam 31 Juil - 18:07

L'espoir renaissait. D'abord il avait appris que Lady Gwen le recherchait lui laissant entrevoir que peut être il lui restait un peu d'amour pour lui. Ensuite la nouvelle que cet homme était bien vivant. Jack se félicita de ne pas avoir tué le shérif.

La côte fut vite là. Il firent le tour de la péninsule et stoppèrent en mer. Le reste jusqu'à la plage se fit en barque pour ne pas ensabler le navire. Une bonne marche à pied les attendait pour rejoindre la ville où il purent acheter des chevaux. La cheville de Jack était menée à mal et une douleur montait le long de sa jambe. Le cheval n'adoucit pas ce qu'il ressentait et il prenait sur lui pour la supporter. Au soir, il n'ota pas sa botte. Sa cheville aurait enflée et il n'aurait pas pu la remettre le lendemain. Ce n'est qu'au bout de quelques jours qu'ils arrivèrent à un village, isolé. Dernier lieu où Sully pensait que le couple serait. Il y avait un petit bar, qui faisait auberge et vendeur de pain. On pouvait y manger sur commande seulement. Le médecin était à la fois barbier et jouait le rôle de shérif ou plutôt d'homme de loi.

Quand le groupe arriva il fut le premier à les accueillir, arme au poing.


- Messieurs, fit il simplement. Que nous vaut votre visite ?

Jack expliqua rapidement le but de leur visite. Frère Baptiste fut plus convainquant et le médecin les laissa entrer dans le village non sans les surveiller, les accompagner même. Ils déposèrent les chevaux au coral.

- Vous êtes blessé monsieur, fit le médecin en voyant Jack boiter.
- Une vieille blessure qui me fait mal de temps en temps.
- Et bien à la pâleur de votre visage, je dirais qu'elle n'est pas si vieille. Prenez le temps de passer me voir, je vous donnerais de quoi vous soulager. Ce n'est pas parce que je porte une arme que je ne sais plus faire mon travail de médecin. Au contraire, au moins quand je tire, je vise pour blesser et non pour tuer
.

Il se mit à rire à sa propre boutade.

- Sully....tu mangeras plus tard. Va les chercher. Je vais rester là.

Ce dernier grogna et obéit.

Jack aurait préféré le suivre mais il ne pouvait presque plus poser le pied par terre. S'il voulait être capable de retourner au navire il fallait qu'il repose sa cheville. Baptiste accompagna Sully pour rassurer le couple et Jack accepta l'invitation du médecin. Ce dernier le conduisit à son cabinet où il le fit assoir sur une chaise de bois avec des accoudoirs. Jack se maintint alors qu'il lui retirait la botte. Aussitôt la cheville gonfla.


- Vilaines cicatrices. Un accident ?
- Heuuu....oui. Je me suis cassé la cheville et elle s'est infectée. Arrrr....
fit il pendant que le médecin la faisait bouger.
- Hummm, il faut que vous la mainteniez plus droite et surtout que vous ne forciez pas trop dessus. Je vais vous montrer comment la bander. Faites le tous les jours et vous devriez ressentir un mieux dans quelques semaines.

Il lui passa une crème et lui montra comment mettre le bandage. Jack le remercia et repartit la botte à la main.

Le soir était tombé quand Sully et le moine revinrent avec le couple. Jack fit un sourire comme il y avait longtemps qu'il n'en avait pas fait.


- Heureux de vous voir en bonne santé monsieur.

Le couple n'était pas forcément à l'aise.

- Je vais vous demander de nous suivre jusqu'au navire qui nous ramènera en Colonies Anglaises. Le lieutenant Black sera ravi de vous rencontrer et le shérif Douglas aussi. Je vous promets que vous pourrez repartir en paix après cela.

Le couple regarda le moine qui fit un signe affirmatif de la tête et après une nuit à l'auberge le groupe repartit au navire.
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Message  Jackoneill Dim 15 Aoû - 13:11

Comme prévu le shérif Douglas ouvrit de grands yeux en voyant l'épicier bien en vie.

- Surpris n'est pas ?

Il aurait pu sourire, être heureux même du dénouement de cette affaire mais le coeur de Jack était trop sec. Et si peu de chose avait d'importance à ses yeux. Il fixa le shérif qui s'était levé et avait toujours un air éberlué.

- Nous voilà innocenté de ce crime jamais commis. Vous allez pouvoir rappeler les chiens que vous avez lancés à mes trousses et vous devrez vous expliquer sur votre pacte avec ceux qui se sont bien amusés avec moi.
- Je n'aurai rien à expliquer, fit soudain le shérif avec haine. Vous avez trahi le gouverneur en vous alliant aux Maltais. C'est vous qui devrez vous expliquer.


Jack le regarda l'air mauvais.

- De quelle trahison parlez vous ? De la mienne qui ne faisait plus parti du gouvernement anglais, qui avait démissionné et qui n'a fait que conduire une expédition. Le gouverneur a voulu la guerre. Il a lancé cette bataille dans le seul but de voler ce qui ne lui appartenait pas sur ordre du Roi. Quel Roi ? Celui qui nous a abandonné à notre sort. Aubrey ne m'a pas mis dans la confidence. Il s'est contenté de croire que je l'avais trahi. Et même s'il m'avait fait part des plans de son Roi, je ne l'aurai pas écouté. Je n'ai pas rejoins les colonies anglaises, je n'ai pas été dans l'armée pour voler et piller des trésors qui ne m'appartiennent pas. Le juge pensera peut être que j'ai eu tord. Certes. Mais je n'ai commis aucun crime, je n'ai jamais donné l'ordre de tirer sur un soldat anglais. Frère baptiste pourra témoigner de ma décision de partir et de ne pas participer à cette bataille.
- Vous n'êtes qu'un lâche. Il est si facile de se cacher et de faire croire que vous ne vouliez par prendre parti. Mais c'est trop tard. Il fallait choisir votre camp et vous êtes allé dans le mauvais. Vous serez pendu et je serais aux premières loges. Je serais vous, je partirais le plus loin possible des colonies anglaises et je ne reviendrais jamais, jamais.


Jack sentait la colère monter en lui. Il fit sortir tout le monde et remonta sur le pont, tapant dans un seau vide en passant.


- Il a raison.....mais je ne reculerais pas. Qu'ils me pendent !

Il monta sur la dunette et préféra rester seul.

Frère Baptiste avait assisté à la scène et n'avait rien dit. Homme de Dieu, il cherchait souvent à comprendre ce qui pouvait torturer les hommes à ce point. Jack était entre le marteau et l'enclume. Il s'accusait de tous les mots et se pensait probablement qu'il avait fait les mauvais choix. Le désespoir de certains les poussaient aux pires décisions. Le colonel était dans cet état d'esprit. Il allait simplement se rendre sans chercher à se défendre et ce qui le travaillait et lui tordait les entrailles n'étaient pourtant pas ce que tout le monde pouvait voir.

Le moine le regarda un instant avant de retourner dans sa cabine et de revenir vers lui.


- Jack, fit il en restant à quelques pas. Je vous connais depuis longtemps maintenant. Je vous ai vu descendre au plus bas qu'un homme puisse aller. Je vous ai vu vous battre pour vous sortir de cet enfer. Vous avez réussi à remarcher alors que le médecin avait condamné votre cheville à l'amputation. Alors pourquoi voulez-vous vous jeter dans les griffes de la justice au risque de vous faire pendre ? Vous savez qu'ils vous tueront. Tout est contre vous. L'aide que vous nous avez apportez sera comme prise comme une trahison et vous le savez très bien. Voulez-vous tant mourir ?

Le colonel l'écouta sans se retourner. Il baissa la tête, regarda l'eau filer sous le navire qui l'emmenait vers Victoria.

- Dites moi que j'ai tord. Que ce que je lis dans vos yeux n'est pas l'appel de la mort pour quitter cette terre sur laquelle vous ne désirez plus vivre. Dites moi que vous avez encore tant de choses à vivre que vous vous battrez contre tout et tous pour prouver que jamais vous n'auriez pu commettre une telle trahison. Dites moi que votre vie vous la peine d'être vécue.


Il se retourna alors avec une petit sourire :

- Vous avez tord. Je ne veux pas mourir. Pas encore. Une seule me raccroche à la vie.

Le moine lui fit un sourire. Pour la première fois il vit son regard pétiller et il put lire que quelque chose brûlait encore en lui. Il s'approcha et lui prit la main dans laquelle il glissa un document froissé et un petit objet.

- J'ai attendu de voir que vous auriez la force de vivre pour vous donner cela. Manolo a trouvé cette lettre sur le shérif. Elle vous innocente de cette trahison et cet objet....servez vous en à bon escient.


Jack ouvrit la main.

- Je ne sais pas qui vous a mis sur mon chemin Frère Baptise. Si notre rencontre est une rencontre organisée par le Divin, mais vous êtes véritablement un saint.

Il sentit une énergie incroyable remonter du fond de ses entrailles, il attrapa le moine et le souleva en riant avant de le reposer au sol.

- Capitaine, toutes voiles dehors.
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